Identifier, dans les ressources génétiques existantes, pour différentes espèces potagères, des variétés adaptées au mode de production biologique ainsi qu'au contexte pédoclimatique breton
Depuis 2004, la PAIS diversifie la gamme d'espèces pour lesquelles elle réalise l'évaluation de ressources génétiques. Cette veille permet d'identifier, pour des espèces majeures (tomate et carotte en 2006) ou moins importantes commercialement (panais, rutabaga en 2007), des types variétaux ou variétés intéressants pour la production biologique. Pour certaines espèces, les essais sont ensuite poursuivis : évaluation de ressources génétiques plus nombreuses, ou amélioration / sélection de variétés pour d'autres.

A partir des travaux de screening variétal réalisé par la PAIS à Suscinio ou chez les professionnels bretons pour différentes productions (carotte, panais, tomate, crucifères légumières), la PAIS identifie des idéotypes variétaux et des variétés potentiellement intéressantes dans les conditions de culture bretonnes. Une fois les populations idéales identifiées, il convient de les multiplier , en essayant éventuellement d'améliorer certains caractères d'intérêt commercial afin de correspondre aux besoins des professionnels et du marché.
Depuis 2001, la PAIS a ainsi sélectionné et/ou amélioré, sur le site de Suscinio ainsi que chez les professionnels de l'APFLBB et de l'Armorique Maraîchère, plusieurs variétés de chou-fleur, de chou de couleur, de panais , de carotte et de tomate ayant un intérêt commercial.

Depuis 2008, le GRAB étudie les possibilités de rotations incluant des cultures moins sensibles afin de diminuer le potentiel infectieux de parcelles fortement infestées par les nématodes. La première partie du travail a permis d'identifier (par enquêtes et tests de sensibilité) un certain nombre de cultures moins sensibles parmi lesquelles la roquette, le poireau, la mâche, l'oignon et le fenouil, qui sont apparues particulièrement intéressantes (voir compte-rendus GRAB L08/LR01 et L09/LR01).
En parallèle, un essai « rotation » a été mis en place entre 2008 et 2011 pour comparer une rotation « moins sensible » à une rotation sensible témoin. Malgré les résultats encourageants obtenus pendant les premières années de cet essai, qui nous ont permis de confirmer la moindre sensibilité d'un certain nombre de cultures aux nématodes à galles (comme la mâche, la roquette ou l'oignon), et d'observer l'intérêt de la solarisation dans la maîtrise des populations de Meloidogyne spp., les conclusions de l'année 2011 sur une culture de courgette révélatrice sont apparues très décevantes. Du fait d'une évolution des infestations très différente dans les 2 tunnels d'essai, et notamment sur la culture d'été 2011 (à cause d'une variété de courgette différente dans chaque tunnel ?), il était difficile de trancher de façon nette sur l'intérêt des 2,5 années de coupure dans l'assainissement des sols (voir compte-rendu GRAB L11 LR 02).
Nous avons donc poursuivi les observations en 2012, avec une variété de courgette identique dans les 2 tunnels, pour tenter de lever les incertitudes liées aux 2 différentes variétés en 2011.

Optimisation de la main d'œuvre

Etudier les améliorations possibles des pratiques existantes de désherbage mécanique en agriculture biologique et en agriculture visant à limiter l'utilisation des herbicides, mais aussi valoriser et diffuser ces pratiques innovantes à l'ensemble des agriculteurs.

- Développer la production de fruits, de légumes, vigne et vins biologiques
- Lever les freins techniques ou organisationnels de cette filière
- Améliorer l'accompagnement technique des agriculteurs biologiques
- Sensibiliser les agriculteurs conventionnels aux pratiques biologiques

1- Consolider les connaissances sur la faisabilité technique et la durabilité globale des systèmes de gestion du sol limitant le recours aux interventions mécaniques
2- Améliorer les connaissances sur l'évolution de la fertilité du sol via le suivi d'indicateurs physiques, chimiques et biologiques,
3- Mettre au point et valider des méthodes d'observation simplifiées de la fertilité permettant d'évaluer les modifications physiques et biologiques du sol,
4- Diffuser les techniques et outils étudiés

Comparaison de différentes associations d'espèces et d'itinéraires techniques de production de céréales dans une rotation légumière.

La maitrise des adventices est le facteur essentiel à maîtriser pour assurer la réussite de la culture. Il est donc impératif de maitriser les différentes techniques quelques soient les conditions climatiques de l'année.

Évaluer l'influence de pratiques de rupture (engrais vert, plante de rupture) au sein de rotations en culture de plein champ sur :
- Teneur du sol en éléments nutritifs
- Concentration des parasites et pathogènes
- Profondeurs d'enracinement
- Développement des mauvaises herbes

Dans le cas du maraîchage, les problèmes de structure du sol sont particulièrement importants. La succession rapide de cultures entraîne des passages d'outils répétés dans des conditions de ressuyage et de portance parfois inadaptées ; on observe dans la majorité des exploitations maraîchères des problèmes de compaction. - De même, le labour classique étant considéré en AB comme une pratique efficace contre les mauvaises herbes, cela freine l'utilisation d'itinéraires techniques de travail du sol simplifié. - De plus, le manque de références concernant les techniques de travail du sol pose des problèmes aux producteurs quant aux choix à effectuer. - Il s'agit également de mettre au point et de valider des méthodes d'observation simplifiées de la fertilité permettant d'évaluer les modifications physiques et biologiques du sol, afin de les proposer en outils d'accompagnement de la fertilité des sols dans les réseaux de développement. - Ce type d'action est transversal. Il intéresse aussi bien l'agriculture biologique que l'agriculture conventionnelle. Cette étude est coordonnée au niveau national par le GRAB (Hélène Védie) et elle fait l'objet d'un projet CASDAR (SOLAB). Le groupe de travail associe différentes filières (grandes cultures, arboriculture, maraîchage, viticulture) avec différents partenaires (INRA, stations d'expérimentations, instituts techniques agricoles, organismes de formation, chambres d'agriculture). Pour le maraîchage, quatre stations sont impliquées (GRAB, Adabio-SERAIL, PLRN, ACPEL).

Effectuer une synthèse des besoins et des usages du cuivre en agriculture biologique en s'appuyant sur des résultats d'enquêtes et de programmes de recherche-expérimentations déjà menés

synthèse bibliograhique

- Approfondir les connaissances sur la composition, l'efficacité et les modalités d'application de préparations de plantes (issues d'au moins 5 plantes différentes) dans un usage de protection des cultures, afin de mieux comprendre leurs modes d'action et d'optimiser leur utilisation.
- Fournir aux agriculteurs des références scientifiques leurs permettant d'améliorer leurs pratiques quant à l'usage des ces produits.
- Effectuer une première approche des risques de toxicité (organismes aquatiques, abeilles).
- Rendre reproductible l'efficacité au champ de ces préparations ;
- Apporter des éléments concrets sur la méthodologie d'évaluation des préparations naturelles végétales.

Ce projet répond à des besoins de développement de la filière légumes de plein champ, et d'amélioration de la technicité des producteurs sur ces cultures. Les objectifs sont de (i) développer la production en légumes de plein champ biologiques des zones concernées par le projet (objectif de 20 000 t/an) ; (ii) Améliorer le rendement et la qualité de la production par la mise en oeuvre d'un appui technique ; (iii) Développer l'approvisionnement local par la contractualisation entre producteurs et opérateurs ; (iv) Renforcer les partenariats entre structures bio et « conventionnelles ».

REGABRI se propose de mettre en oeuvre un diagnostic dans un réseau de producteurs biologiques et conventionnels du Roussillon pour identifier et hiérarchiser les facteurs déterminants dans la colonisation des cultures de salade, tomate et aubergine sous tunnels par les prédateurs et parasites des pucerons, aleurodes et acariens.

Tout au long de l'année 2010, les Chambres d'agriculture ont piloté une étude sur les filières biologiques, avec des entretiens auprès de 240 entreprises françaises sur les différentes productions.

Ce projet s'est construit autour des questionnements suivants :
· Quelle rencontre entre l'essor de l'offre française et les filières ?
· Quelles sont les attentes des acteurs des filières aval ?
· Y aura-t-il substitution des importations par des produits français lors de l'augmentation de la production ?

Intérêt et impact technico-économique de la biofumigation sous abris en maraîchage biologique

Fournir des repères pour l'installation ou la conversion en maraîchage ou légumes plein champ : surface nécessaire, équipements, capitaux, temps de travail, circuits de commercialisation, revenu, ...

Rechercher des alternatives aux fongicides chimiques

L'objectif général consiste à élaborer et développer une méthodologie et des outils permettant d'améliorer la compréhension et la gestion des contaminations par les pesticides et les OGM dans les produits végétaux biologiques, avec pour conséquences attendues la sécurisation des filières végétales biologiques, la mise sur le marché de produits biologiques conformes aux demandes des consommateurs.
Ce qui se déclinera dans les sous-objectifs suivants :
- prévenir les contaminations et les déclassements de produits biologiques.
- définir collectivement des seuils harmonisés et pertinents par couple produit/contaminant
- améliorer la pertinence des investigations par l'élaboration de procédures de suivi des contaminations.
- anticiper et organiser la gestion des crises
- émettre des préconisations visant à éviter ou au moins limiter les contaminations fortuites. ...

Intérêt agronomique et économique de l'utilisation d'un abri climatique pour les cultures légumières de plein champ en agriculture biologique

Dans les productions agrobiologiques de pépinière, les terreaux utilisés pour la multiplication sont majoritairement, voire uniquement, composés de tourbes.
Cependant cette matière première est prélevée dans un milieu naturel fragile et en forte régression dans les pays occidentaux. Elle est donc soumise aux lois relatives à la protection des zones humides et, ainsi, son extraction est limitée dans de nombreux pays européens (Allemagne, Angleterre, France...).
Le but de cette expérimentation est d'évaluer différents terreaux, pour le semis et l'élevage de légumes, exempts de tourbes. Celles-ci seront remplacées par des matières premières renouvelables dans le cadre de l'expérimentation.

Evaluer l'efficacité des faux-semis (réduction du nombre de mauvaises herbes dans la culture à suivre) en cultures légumières.

L'objectif principal de cette étude demeure l'acquisition de références technico-économiques en maraîchage biologique en circuits courts et la détermination d'indicateurs permettant de comparer les exploitations entre elles.
Le but de ce référentiel est aussi d'obtenir une vision globale des fermes maraichères en termes de structure, d'organisation du travail, de mode de commercialisation, de résultats économiques et de choix d'investissement.
Il apparaît pertinent et indispensable d'élaborer ces références à un niveau local. En effet, les stratégies d'organisation de la production, de la commercialisation mises en oeuvre par les producteurs et leurs résultats sont intimement liés aux contraintes et atouts de l'environnement dans lequel elles évoluent.
Ce travail tente ainsi de dégager des repères stratégiques à l'élaboration de projets d'installation, de conversion et des références permettant aux maraîchers de prendre du recul sur leur activité.

Expliquer les méthodes de production de semences de ferme pour les principales espèces légumières.
Public : maraîchers adhérents

Décrire les principales espèces d'insectes auxiliaires que l'on retrouve sur les parcelles de maraîchage bio, en Corse.

La technique du bois raméal fragmenté (BRF) consiste à apporter au sol des copeaux de bois vert issus de branches d'un diamètre inférieur à 7cm. Cet apport de matière organique ligneuse stimule la formation d'humus dans le sol et accroit donc le potentiel de fertilité de ce dernier. Apporté en paillage, le BRF limite le développement des mauvaises herbes et tamponne les variations de température du sol. Il permet également d'améliorer le pouvoir de rétention en eau du sol et de limiter l'évaporation. Enfin, il permet de conserver une bonne structure du sol réduisant ainsi la fréquence des travaux du sol.
Plusieurs avantages potentiels sont donc attribués à cette technique en maraîchage, elle permettrait de :
- remplacer le paillage plastique,
- limiter les apports de fertilisants (organique et minérale),
- proposer une alternative aux engrais organiques d'origine animale (cas particulier de l'interdiction d'utilisation dans les zones ostréicoles),
- réduire la consommation d'eau,
- diminuer l'utilisation de pesticides,
- amoindrir les frais de mécanisation,
- rendre cultivable des zones inadaptées au maraîchage (pente trop forte, absence de système d'irrigation),
- facilité l'installation des nouveaux maraîchers,
- valoriser les déchets de la filière bois.
Cette étude a pour objectifs de vérifier les intérêts du BRF à l'échelle du système de culture et de tester sa faisabilité technico économique pour le maraîchage AB. Le but étant de définir les modalités techniques optimales d'utilisation du BRF.

L'objectif général du programme Eco-phyto est l'évaluation de systèmes permettant de diminuer les traitements phytosanitaires... (50%)
Le projet GEDUBAT (GEstion Durable des BioAgresseurs Telluriques), coordonné par le Ctifl, fait partie du programme DEPHY Expé, co-financé par l'Onema dans le cadre du plan Ecophyto. Il vise à tester, sur 6 ans, des techniques alternatives permettant la réduction des pathogènes telluriques sur les cultures afin de pouvoir diminuer les traitements.
Sur le site expérimental suivi par le GRAB, la priorité est la gestion des nématodes à galles (Meloidogyne spp.), facteur n°1 limitant la production et la possibilité de cultiver certaines cultures (melon...). Le dispositif envisagé concerne 2 tunnels froids cultivés en AB.

Les nématodes à galles (Meloidogyne spp.) sont des ravageurs particulièrement coriaces : la durée de leur cycle est courte (3 à 8 semaines), ils sont très polyphages (cultures et plantes adventices), et peuvent descendre profondément dans le sol, ce qui rend la lutte très difficile. Les dégâts sont particulièrement importants en maraîchage sous abri, où les conditions de leur multiplication sont optimales (températures élevées, succession de cultures sensibles).
L'objectif de cet essai est d'étudier le comportement agronomique et la sensibilité de différentes variétés d'engrais verts de la famille des Brassicacées, et notamment de radis fourragers, aux nématodes à galles du genre Meloidogyne spp. Il s'agit également d'évaluer l'effet sur l'infestation de la culture suivante.
Cette pratique vise en effet à combiner deux processus dans la lutte contre ces ravageurs : une rupture de cycle par l'insertion de variétés résistantes en interculture, et une action directe après broyage et enfouissement par la libération de composés volatils soufrés aux propriétés toxiques.

Les nématodes à galles occasionnent des baisses de rendement significatives dans certaines exploitations Bio. Leur maîtrise en Agriculture Biologique ne peut s'envisager que par l'association de plusieurs méthodes (Réf : groupe de travail Gedubat).
Sur notre site d'expérimentation composé de 5 tunnels de 400m², nous réalisons un suivi permanent de l'évolution de la présence des nématodes à galle par observation des racines de tous les plants en fin de culture. Une cartographie des notations de l'indice de galles de chaque plante est réalisée. L'analyse de ces données nous permet d'orienter nos recherches. Nous avons fait le constat que les symptômes sur les racines se développaient souvent dans des zones dont la localisation persistait durant plusieurs années. Des zones nettement moins contaminées voisines peuvent également se maintenir plusieurs années ce qui permet de supposer que le déplacement latéral des contaminations est parfois lent. Ce constat nous incite à tester l'intérêt et les contraintes d'une plantation décalée dans les zones correspondant à la localisation des passes pied de la culture de l'année précédente. La comparaison avec un témoin planté classiquement
nous permettra d'évaluer la réduction potentielle des symptômes sur racines et le gain de rendement apportés par cette technique dite "stratégie d'évitement".

Recenser les prix pratiqués par les maraîchers bio de Corse, en vente directe.

L'un des enjeux majeurs de la production maraîchère sous abri en légumes frais est de produire des légumes de qualité et en quantité selon les standards et les leviers définis notamment par différents cahiers des charges. Le contrôle du large cortège de bioagresseurs est déterminant car les dégâts qu'ils génèrent se traduisent très vite en pertes commerciales pour le maraîcher. Le projet 4SYSLEG vise à proposer et expérimenter pas à pas des systèmes innovants notamment en termes de gestion intégrée de la santé des cultures et répondant à une gamme de contraintes de production et de commercialisation (chaînes alimentaires courtes ou longues, agriculture biologique ou intégrée). Dans ce dispositif, conception et évaluation s'appuient sur la complémentarité des connaissances et compétences des scientifiques et praticiens via une démarche de partenariat en continu.

Recenser les outils disponibles pour la pratique du maraichage bio en Corse, afin d'aider les maraîchers dans leur choix de matériel.

Trouver des méthodes de protection efficaces contre Tapinoma nigerrimum.

L'objectif de cet essai est de tester différentes huiles essentielles (associées à des émulsifiants) pour lutter contre le mildiou de la laitue Bremia lactucae. Les essais sur 3 ans concernent la pépinière puis des cultures sous abris. Ces essais s'inscrivent dans le cadre du CASDAR HE porté par l'ITAB.

Réaliser une évaluation exhaustive des variétés de plantes potagères pour l'Agriculture Biologique dans le contexte pédo-climatique Nord Breton, pour des productions de plein champ et sous abri.

Identifier parmi des matières premières d'origine locale ou régionale des produits permettant de réaliser un substrat de culture indemne de tourbe pour la production de plants maraîchers biologiques.

Dans le cadre du plan stratégique de la filière Biologique en Wallonie, le Ministre wallon de l'Agriculture, a engagé une convention avec le Centre wallon de Recherches agronomiques (CRA-w), pour la mise en place d'un plan de recherche global « Agriculture Biologique ».
Concrètement cette convention a donné lieu à la constitution d'une « Cellule de recherches et développement Agriculture Biologique », ou Cellule BIO, entièrement dédiée à ce domaine et qui regroupe et organise l'ensemble des compétences et actions des différentes unités de recherche nécessaires à la réalisation du programme de recherche AB. A court terme, la Cellule BIO a pour mission de mettre en place et de piloter un programme de recherche couvert par la convention.
Ce programme de recherche, établi en concertation avec le secteur de l'Agriculture Biologique, prévoit l'analyse des systèmes de production biologique dans leur globalité et leur diversité. Les actions sont couplées avec des recherches en agriculture conventionnelle et bio visant à améliorer l'autonomie protéique des élevages et la production de protéine locale pour l'alimentation des animaux.

Le créneau principal pour introduire les engrais verts est l'automne-hiver, notamment pour les parcelles de plein champ. Les références sur le choix des engrais verts sont assez nombreuses pour les grandes cultures et le maraîchage, mais elles sont relativement limitées en maraîchage pour les plantes de la famille des légumineuses. Celles-ci permettent pourtant d'améliorer la disponibilité en azote « gratuit » du sol, et d'assurer une bonne coupure dans la succession des cultures maraîchères sous abris qui intègrent peu de légumineuses.
Des essais antérieurs conduits au GRAB (voir compte-rendus L05/PACA01 et L14/PACA10A) avaient montré l'intérêt de mélanges à base de graminées (Ray-grass d'Italie et seigle) et de légumineuses (vesce, pois fourrager, trèfle incarnat, trèfle d'Alexandrie) car les légumineuses utilisées seules s'avèrent peu compétitives face aux adventices. En 2015, l'essai implanté sous abri en hiver a pour objectif d'évaluer le potentiel d'autres graminées en hiver.

La biodiversité fonctionnelle consiste à favoriser autour des cultures des espèces végétales qui vont attirer, héberger, nourrir les insectes auxiliaires indigènes (notamment les punaises prédatrices), participant au maintien des populations de ravageurs sous le seuil de nuisibilité économique. L'objectif est donc de transposer cette technique pour améliorer la lutte contre les aleurodes et les acariens tétranyques, qui sont parmi les principaux ravageurs sous abri dans le Sud de la France.
Après un important travail de bibliographie en 2006, 22 espèces végétales hôtes des principales punaises mirides et anthocorides avaient été testées sur la station du GRAB en 2007 et 2008. Ces essais avaient permis de sélectionner des espèces rustiques, compétitives vis-à-vis des adventices, hébergeant des populations importantes de mirides (Macrolophus et Dicyphus), sans entraîner de pullulations de ravageurs.
Le souci (Calendula officinalis) et l'inule visqueuse (Dittrichia viscosa) ont ainsi été testées chez des maraîchers de 2009 à 2011 ; cependant l'inule visqueuse a été écartée des essais car elle héberge exclusivement Macrolophus melanotoma, espèce inféodée à D. viscosa et incapable de s'installer sur tomate (information issue de la bibliographie récente et confirmée par nos identifications). Les travaux en 2012 se sont donc concentrés sur le souci, ainsi que sur certaines Géraniacées et Labiacées, qui avaient montré un réel intérêt dans les essais de 2011. De nouvelles bandes florales ont été plantées à partir de 2013 sous les abris dans 2 exploitations maraîchères (AB) pour renforcer encore la proximité avec la culture, et ménager aux mirides des conditions d'hibernation moins rigoureuses qu'en extérieur.

Par ailleurs, les pucerons n'épargnent malheureusement aucune culture. Pour faire face au manque de solutions à la disposition des producteurs, le GRAB explore plusieurs pistes, dont celles des produits homologués compatibles avec le cahier des charges AB.

Le projet VERtiCAL fait l'hypothèse que la diversification agroforestière permet de favoriser la régulation naturelle des bio-agresseurs et d'améliorer la fertilité des sols tout en optimisant la productivité du système. L'association d'arbres fruitiers et de cultures est aujourd'hui peu étudiée, et pourtant de nombreux enjeux sanitaires existent, particulièrement en arboriculture. C'est donc un challenge pour l'expérimentation.

L'objectif du projet est de concevoir et d'évaluer les performances de systèmes de production associant des arbres fruitiers, des cultures assolées et des infrastructures agroécologiques en agriculture biologique, recherchant un compromis entre :
• l'augmentation de la biodiversité, la régulation naturelle des ravageurs et la diminution des maladies (dilution et effet barrière recherchés)
• le recours limité aux intrants phytosanitaires et aux fertilisants
• une fertilité des sols satisfaisante
• l'amélioration de la production et des résultats économiques
• la maîtrise du temps de travail

Enquêter les maraîchers du Nord-Pas de Calais pour connaître leurs besoins et leurs acquis en matière de diversification fruitière.
L'enquête est menée en parallèle chez les maraîchers belges et chez les arbo NPDC et Belgique.

Obtenir l'Approbation communautaire en substance de base de la Lécithine (Art. 23) au règlement CE n° 1107/2009
Dépôt du dossier
Admissibilité

La relocalisation d'une partie de la production agricole, dans un contexte foncier tendu, suscite une forte demande pour des systèmes agricoles écologiquement intensifs, associant les cultures (entre autres) sur de petites surfaces.
L'association étroite (appelée agroforesterie) de l'arboriculture et du maraîchage, pour des producteurs valorisant au détail ou en demi-gros, nécessite un accompagnement technique et méthodologique pour la conception de systèmes techniquement performants et économiquement viables.
Le projet SMART vise ainsi à identifier les systèmes existants, les caractériser pour en identifier les potentialités et mieux accompagner les porteurs de projets vers des systèmes de cultures adaptés à leurs contraintes particulières.

En région Poitou-Charentes, les producteurs identifient bien le fait que les engrais verts et les couverts végétaux présentent de nombreux intérêts. Cependant, cette pratique est très peu répandue dans les systèmes maraîchers. Les raisons avancées sont les difficultés d'implantation liées à la libération des sols, au choix de la bonne espèce, à la nécessité de bien gérer la biomasse.

Pour avancer sur ce sujet en région, il est donc nécessaire d'acquérir des données et des références adaptées au contexte cultural et pédoclimatique.