L'objectif est de caractériser les variétés de blé tendre disponibles pour les agriculteurs, dans des conditions de culture en AB, grâce aux expérimentations locales et à une synthèse nationale.

La pomme est une production largement dépendante de l'utilisation des pesticides :
- les vergers actuels sont implantés avec des variétés sensibles aux bio-agresseurs et le taux de
renouvellement de ces vergers est faible
- la pérennité de la culture permet à certains bioagresseurs de se maintenir dans les vergers d'une année sur l'autre, avec des risques de dégâts récurrents si les populations ou les inoculum augmentent
- la période de risques de dégâts est longue (6 à 8 mois sur une saison culturale)
- les standards actuels de commercialisation rémunèrent les fruits de 1er choix ‘0 défaut'...
Dans quelle mesure est-il possible de réduire durablement l'utilisation des pesticides en verger de pommiers ? Quelles combinaisons de leviers d'action peut-on mobiliser dans cet objectif ? Quelles sont les performances agronomiques, environnementales et technico-économiques
des systèmes expérimentés ?
Au cours de la période 2004-2015, le projet ‘BioREco' a permis de concevoir, d'expérimenter et
d'évaluer plusieurs systèmes de production de pommes en verger qui intègrent choix variétal,
pratiques de pilotage du verger et évaluation du risque de dégâts dus aux ravageurs et maladies.
Cette synthèse présente les principaux résultats acquis sur ce dispositif original au cours de la période d'étude.

Evaluer la durabilité agronomique et économique d'un système de grandes cultures sans élevage répondant au cahier des charges de l'agriculture biologique et sans irrigation, sans élevage et sans apport de matière organique exogène dans le sud-ouest de la France.

Deux systèmes sont testés :
• un système de grandes cultures (5 parcelles) en sec sur coteaux avec rotation non définie à l'avance de 4 à 5 ans : féverole - blé tendre - tournesol - sorgho avec intégration selon le marché ou les contraintes agronomiques de céréales secondaires (orge d'hiver) ; utilisation de la jachère annuelle pour mettre en place du trèfle violet, intégration d'autres légumineuses en substitution de la féverole (lentille, pois chiche, pois protéagineux) ;
• un système de grandes cultures en sec sur terre de vallée (2 parcelles) intégrant la culture du soja une année sur deux (rotation économique).

Développement de l'agriculture biologique: identifier les stratégies de développement pour l'agriculture biologique et organiser le transfert des connaissances avec tout le secteur agricole

Conférence de presse / présentation du projet

Coordination avec les partenaires du projet / Visite d'essai avec des arboriculteurs

Concevoir et évaluer de nouveaux systèmes de culture agrobiologiques intégrant les techniques culturales sans labour (TCSL) et les couverts végétaux

Tester des variétés de féverole d'hiver, seules ou en association avec une céréale en vue d'améliorer l'autonomie en concentré des vaches laitières.

Acquérir des références pour mieux maîtriser la production de légumineuses à graines biologiques

Produire sur la ferme des cultures riches en protéines pour assurer l'autonomie
protéiques des élevages (bovins et monogastriques) biologiques

Acquérir des références techniques dans ces domaines

Ce projet a pour ambition de créer des opportunités de diversification des assolements en grandes cultures biologiques. Il s'inscrit dans plusieurs axes du cadre d'orientation proposé par le conseil régional :
- Agriculture Biologique
- Concevoir des systèmes en grandes cultures biologiques améliorant les ressources : allongement des rotations, tout en préservant les sols et l'environnement et en adaptant au mieux son système à la sécheresse

partager les connaissances et expériences dans ce domaine

L'un des enjeux majeurs de la production maraîchère sous abri en légumes frais est de produire des légumes de qualité et en quantité selon les standards et les leviers définis notamment par différents cahiers des charges. Le contrôle du large cortège de bioagresseurs est déterminant car les dégâts qu'ils génèrent se traduisent très vite en pertes commerciales pour le maraîcher. Le projet 4SYSLEG vise à proposer et expérimenter pas à pas des systèmes innovants notamment en termes de gestion intégrée de la santé des cultures et répondant à une gamme de contraintes de production et de commercialisation (chaînes alimentaires courtes ou longues, agriculture biologique ou intégrée). Dans ce dispositif, conception et évaluation s'appuient sur la complémentarité des connaissances et compétences des scientifiques et praticiens via une démarche de partenariat en continu.

Réseau Criblage Variétal ITAB - Blé panifiable
Associer Céréales et Protéagineux dans l'objectif de sécuriser le rendement en protéagineux et obtenir une ration équilibrée pour les élevages bovins et monogastriques
Évaluation variétale de Féverole d'hiver : variétés sans facteurs anti-nutritionnels et/ou résistantes au gel.

Tester le comportement en AB d'une douzaine de variétés de blé tendre pour évaluer le pouvoir compétitif sur les adventices et pour tenter d'identifier les facteurs permettant cette concurrence (précocité, pouvoir couvrant, port, hauteur...).

Identifier parmi des matières premières d'origine locale ou régionale des produits permettant de réaliser un substrat de culture indemne de tourbe pour la production de plants maraîchers biologiques.

Acquérir des références dans ces domaines, réaliser des observations par rapport aux questions/problématiques

Acquérir des références dans le domaine des couverts végétaux dans le Gers

- Concevoir et expérimenter des systèmes viticoles innovants utilisant peu de produits phytopharmaceutiques,
- Evaluer globalement leurs performances agronomiques, économiques et environnementales (qualité du sol, de l'eau, etc.)
- Transférer les résultats et connaissances au sein de l'Interprofession viticole, du réseau de fermes DEPHY, et des viticulteurs bio

Evaluation variétale de soja
Maitrise de l'enherbement par l'utilisation de plantes de service

Maitriser la gestion des mauvaises sur culture de lupin de printemps par une plante de service semée en même temps ou sous couvert de lupin.

Plusieurs objectifs :

Semis d'hiver :
- Criblage variétal de 28 blés et 15 triticales : tester l'intérêt de ces variétés selon les critères de sélection bio.
- Essai fertilisation sur la variété Midas : a pour objectif de montrer l'intérêt d'une fertilisation d'automne ou de printemps, et d'affiner la fertilisation au printemps. Souhait d'adapter l'outil d'aide à la décision de fertilisation des blés biologiques au printemps développé par la CA-77 (outil rétroactif intégrant des facteurs limitants).
- Essai mélanges variétaux : 2 mélanges testés : Atlass-Renan-Midas-Lukullus et Atlass-Renan-Skerzzo-Saturnus.

Semis de printemps :
- Etude comparative d'espèces alternatives au blé d'hiver : avoine de printemps, orge, cameline, blés de printemps.
Implantation de 2 blés alternatifs également implantés à l'hiver (Lennox, Togano) pour comparaison de rendement/qualité.
Cet essai de printemps a pour vocation d'analyser l'impact économique de retarder les semis au printemps si de mauvaises conditions ne permettent pas de semer à l'hiver, et de préciser ce qu'il est plus intéressant de semer.

- Evaluer et comprendre l'impact de différents systèmes à faibles intrants sur la qualité biologique et physique de ces sols, sur la composition de baies de raison et du vin produit
- Acquérir de nouvelles données et de nouveaux indicateurs de la qualité biologique des sols en lien avec la dynamique de l'azote dans le sol, le statut nutritionnel de la vigne, la qualité organoleptique dans les nouveaux systèmes innovants

Sélectionner les variétés les plus adaptées à l'agriculture biologique

L'objectif principal de cette action est de pouvoir identifier les variétés de céréales à paille et de cultures de printemps adaptées à l'agriculture biologique et au contexte des Pays de la Loire. Ces variétés peuvent être également intéressantes pour les systèmes de cultures dits « innovants », mobilisant des stratégies alternatives pour réduire l'utilisation de produits phytosanitaires.

Sécuriser la production de Matières Riches en Protéines en Pays de la Loire et maîtriser la culture des protéagineux

Diversification des rotations - développement de cultures dites « secondaires »

La relocalisation d'une partie de la production agricole, dans un contexte foncier tendu, suscite une forte demande pour des systèmes agricoles écologiquement intensifs, associant les cultures (entre autres) sur de petites surfaces.
L'association étroite (appelée agroforesterie) de l'arboriculture et du maraîchage, pour des producteurs valorisant au détail ou en demi-gros, nécessite un accompagnement technique et méthodologique pour la conception de systèmes techniquement performants et économiquement viables.
Le projet SMART vise ainsi à identifier les systèmes existants, les caractériser pour en identifier les potentialités et mieux accompagner les porteurs de projets vers des systèmes de cultures adaptés à leurs contraintes particulières.

- Lever les verrous post-récolte qui limitent actuellement le développement de la production de certains espèces
de fruits en agriculture biologique ;
- Réduire les pertes post-récolte et identifier les étapes critiques d'apparition des dégâts chez les opérateurs
(expéditeurs, grossistes, distributeurs, détaillants) ;
- Valider et transférer les techniques les plus efficaces en conditions réelles chez des producteurs, en lien avec
des équipementiers ;
Le but final du projet est de rendre accessible au plus grand nombre de consommateurs des fruits issus
de l'agriculture biologique, avec une qualité sanitaire, technologique et nutritionnelle maîtrisée.

Evaluer l'effet de plusieurs facteurs influençant la conservation des potimarrons et des butternuts pour améliorer la durée de conservation.

Dans les productions biologiques de pépinière (production de jeunes plants maraîchers), les terreaux utilisés pour la multiplication sont majoritairement, voire uniquement, composés de tourbes.
Cependant cette matière première est prélevée dans un milieu naturel fragile et en forte régression
dans les pays occidentaux. Elle est donc soumise aux lois relatives à la protection des zones humides et, ainsi, son extraction est limitée dans de nombreux pays européens (Allemagne, Angleterre, France...).
La production de plants maraîchers consomme énormément de terreau, et donc de tourbe, notamment en Agriculture Biologique (le recours à des plants produits par des professionnels permettant de diminuer la charge de travail sur les exploitations pour l'élevage des plants ainsi que le désherbage de la culture). L'utilisation massive de terreau pose donc question, ce qui pousse certains opérateurs de la filière bio en France et en Europe à réglementer l'utilisation des terreaux (sur la base de leur teneur en tourbe). La recherche d'alternative à la tourbe est donc nécessaire. L'objectif de l'étude présentée est d'évaluer différents terreaux fabriquées à la ferme, composés essentiellement de matières premières locales ou régionales utilisables en AB, exempts de tourbe, pour le semis et l'élevage de plants de légumes et d'évaluer ensuite post plantation, la reprise des plants et le rendement obtenu pour différentes espèces de légumes.
Concrètement, il s'agit d'évaluer la qualité des plants produits et la qualité des mottes obtenues selon les terreaux fabriqués pour plusieurs espèces de légumes aux exigences agronomiques et durées d'élevage contrastées : la mâche, l'oignon, la courge potimarron et le chou brocoli. Ces espèces ont été choisies car elles appartiennent à différentes familles botaniques, afin des tester différents systèmes racinaires, différentes durées d'élevage, différents types de mottes. Les espèces support de cette étude sont la mâche (motte pressée de petite taille et durée d'élevage court), le brocoli (minimotte et élevage de durée moyenne), et le potimarron (motte pressée de grande taille et durée d'élevage court).

Etablir des références techniques, économiques et sociales en maraîchage bio diversifié sur la région Basse-Normandie.

comportement et adaptation de 15 variétés de triticale en agriculture biologique
test de 3 densités de semis pour une des variétés (Tremplin)

Plusieurs objectifs :

Semis d'hiver :
- Criblage variétal de 28 blés et 16 triticales : tester l'intérêt de ces variétés selon les critères de sélection bio.
- Essai fertilisation sur la variété Energo : a pour objectif de montrer l'intérêt d'une fertilisation d'automne ou de printemps, et d'affiner la fertilisation au printemps. Souhait d'adapter l'outil d'aide à la décision de fertilisation des blés biologiques au printemps développé par la CA-77 (outil rétroactif intégrant des facteurs limitants), testé pour la deuxième année consécutive.
- Essai mélanges variétaux : 2 mélanges testés : Rubisko-Renan-Attlass-Lennox et Rubisko-Renan-Energo-Togano (1/4 de chaque variété au semis)

Semis de printemps :
- Etude comparative d'espèces alternatives au blé d'hiver : avoine de printemps, orge, blés de printemps et triticale.
Implantation de 3 blés alternatifs également implantés à l'hiver (Lennox, Togano, Feeling) pour comparaison de rendement/qualité.
Cet essai de printemps a pour vocation d'analyser l'impact économique de retarder les semis au printemps si de mauvaises conditions ne permettent pas de semer à l'hiver, et de préciser ce qu'il est plus intéressant de semer.

Evaluation dans le contexte pédoclimatique breton de variétés de protéagineux en culture pure ou associée.

Acquisition de références et partage d'informations régulière entre agriculteurs

- Mettre au point et tester deux stratégies innovantes de gestion combinée de la fertilité du sol et de l'enherbement en maraichage biologique diversifié
- Évaluer les performances des systèmes de culture innovants (fertilité du sol, impacts sur la qualité de l'eau, autonomie vis-vis des intrants organiques, résultats techniques et économiques)
- Diffuser les connaissances acquises et les méthodes développées aux maraichers et futurs maraichers

« Améliorer la préservation des sols et l'utilisation d'énergie dans les systèmes de production de légumes biologiques par l'utilisation et la gestion de plantes de services agro-écologiques », voilà l'enjeu du projet de recherche européen désigné par l'acronyme SoilVeg, piloté par l'institut italien de recherche en agriculture (CRA), et financé par l'Europe dans le cadre de Core Organic Plus

La finalité du projet est de favoriser la mise en réseau de groupes bio multi-acteurs innovants, de mutualiser leurs expériences et leurs compétences afin de proposer des méthodes et des outils pour l'accompagnement de ces acteurs du monde rural.
Le projet vise à mettre en synergie les acteurs autour de la thématique de l'innovation en AB et de son transfert, à favoriser l'innovation au niveau des territoires et à diffuser des outils, méthodes et savoir-faire.

Ce projet permet :
la mutualisation d'expériences et de compétences
la proposition de méthodes et outils pour accompagnement de ces groupes : repérage d'innovation et co-construction de connaissances issues de ces innovations
l'analyse réflexive de groupes pilotes
la diffusion des résultats.

L'objectif de ce projet est d'acquérir et diffuser des références techniques permettant aux agriculteurs de produire des blés tendres populations compatibles avec les acteurs de la filière alimentation humaine et de traçabilité garantie.
Les travaux seront articulés autour d'une plateforme expérimentale de blés populations et d'analyses réalisées tant sur la parcelle que sur les lots de grain récoltés.

Autour de ces essais, différents objectifs secondaires se rejoignent :
- proposer aux consommateurs une alternative aux céréales modernes en leur proposant des céréales différentes en termes de goût et de composés nutritionnels ainsi que potentiellement plus digestes ;
- mettre en place sur le département un projet à la fois innovant, précurseur et pédagogique en agriculture biologique ;
- développer une filière équitable pour tous les acteurs du projet ;
- augmenter l'autonomie des fermes du département avec des populations de céréales adaptées au terroir, et pouvant être librement multipliées sur les fermes ;
- estimer l'intérêt des populations pour l'alimentation animale (notamment pour celles qui ne présenteraient pas d'intérêt panaire mais un intérêt agronomique) ;
- sécuriser les productions dans un contexte de dérèglements climatiques par l'utilisation de variétés adaptées et adaptables aux spécificités pédo-climatiques de la Haute-Loire ;
- conserver la biodiversité cultivée ainsi que les savoirs et savoir-faire qui l'entourent ;
- favoriser une agriculture biologique cohérente et durable, contribuant ainsi à la préservation de la qualité de l'eau, des sols et de la biodiversité.

Les performances de ces variétés (levée, pouvoir couvrant, hauteur, résistance aux maladies, qualité meunière et rendement) sont comparées à celles de références dans notre zone climatique. Les résultats de cet essai sont utilisés par l'équipe GC de l'ITAB pour obtenir des moyennes de la région nord ouest et pour éditer des fiches techniques pour les variétés le plus intéressantes.

Test de variétés de céréales d'hiver et de printemps conduites en AB

Semis d'hiver :
- 26 blés tendres dont 4 variétés de blés anciens
- 18 triticales
- 6 orges brassicoles

Semis de printemps :
- 6 blés tendres
- 7 orges brassicoles

La biodiversité fonctionnelle consiste à favoriser autour des cultures des espèces végétales qui vont attirer, héberger, nourrir les insectes auxiliaires indigènes participant au maintien des populations de ravageurs sous le seuil de nuisibilité économique. L'objectif est de tester cette technique pour améliorer la lutte contre les pucerons, qui sont parmi les principaux ravageurs dans le Sud de la France. La stratégie testée ici est le semis à l'automne de plantes attirant des pucerons spécifiques non problématiques pour les cultures (principe des planes-relais). L'hypothèse est que la bande peut servir de refuge hivernal, et fournit un abri et de la nourriture (principalement sous forme de proies/hôtes de substitution) de façon précoce aux auxiliaires, ce qui permet d'améliorer leurs performances de régulation sur la culture.

L'objectif de cet essai est d'adapter la stratégie des bandes fleuries au contexte particulier des parcelles agroforestières. Un certain nombre de ravageurs est commun aux cultures légumières et fruitières (pucerons, lépidoptères) ; il est donc possible d'envisager des bandes fleuries qui puissent jouer un rôle sur les cultures annuelles (légumes) et pérennes (arbres fruitiers). Les principales études sur la biodiversité fonctionnelle en arboriculture ont concerné des bandes fleuries d'annuelles et de vivaces semées dans l'entre-rang en mélange dans les travaux du Fibl (Wyss, 1995 ; Wyss et al., 2005), les haies composites dans les travaux de l'INRA (Simon et al., 2010). Les résultats du CASDAR agroforesterie 2009-2011 montrent bien l'intérêt de l'agroforesterie pour améliorer l'efficacité agro-écologique des systèmes agroforestiers, mais les bandes fleuries sur le rang, qui n'ont pas été étudiées jusqu'à présent, pourraient, en augmentant la complexité du système et en multipliant les possibilités de gîte pour les auxiliaires, s'avérer intéressantes dans ce contexte.

Se focalisant sur deux enjeux clés pour ces systèmes, la qualité des produits et la gestion de la santé des cultures, le projet entend analyser la diversité des logiques de performances et des critères d'évaluation portés par les différents acteurs du système agri-alimentaire, préciser les processus biologiques et les processus décisionnels qui déterminent les performances ainsi que les antagonismes entre objectifs. Il s'agit de comprendre les arbitrages faits par les producteurs et d'identifier les compromis possibles entre la complexification des systèmes que requièrent les fonctionnements agro-écologiques, et une simplification dictée par des raisons organisationnelles.

La biodiversité fonctionnelle consiste à favoriser autour des cultures des espèces végétales qui vont attirer, héberger, nourrir les insectes auxiliaires indigènes (notamment les punaises prédatrices), participant au maintien des populations de ravageurs sous le seuil de nuisibilité économique. L'objectif est de transposer cette technique pour améliorer la lutte contre les aleurodes et les acariens tétranyques, qui sont parmi les principaux ravageurs sous abri dans le Sud de la France.
Dans des essais précédents, différentes plantes ont montré un intérêt comme plantes-hôtes des punaises prédatrices. Le souci (Calendula officinalis) se montre particulièrement favorable à Macrolophus pygmaeus, notamment comme plante refuge en hiver. Le souci est en outre une espèce très rustique, dont les semences sont abordables et faciles à trouver. Cet essai, qui est réalisé dans le cadre du projet Ecophyto Macroplus, vise à répondre à l'une des interrogations soulevées lors du comité de pilotage du 18/02/2016. Le transfert spontané des Macrolophus depuis une bande fleurie de souci vers la culture à protéger est-il suffisant ou faut-il forcer ce transfert pour obtenir des effectifs suffisants de Macrolophus dans la culture ?

Évaluer la performance agronomique de différentes variétés de trèfle blanc semé sous couvert d'une céréale au mois d'avril.

Le criblage de nouvelles variétés proposées par les semenciers en système biologique : les performances de ces variétés (levée, pouvoir couvrant, hauteur, résistance aux maladies, qualité meunière et rendement) sont comparées à celles de références dans notre zone climatique. Les résultats de cet essai sont utilisés par l'équipe GC de l'ITAB pour obtenir des moyennes de la région Nord-Ouest et pour éditer des fiches techniques pour les variétés les plus intéressantes.

Ce projet de recherche-action vise à mettre en débat ces savoirs agroécologiques et les valeurs qu'ils cristallisent en partant de l'observation et de l'analyse des pratiques maraîchères avec une double ambition :

- Opérationnelle : Donner à voir ces savoirs, comprendre les principes qui les fondent et qui peuvent être interprétés et mis en oeuvre pour renforcer la durabilité des systèmes agricoles et des systèmes alimentaires alternatifs, localement et dans d'autres régions ;
- Scientifique : Approfondir notre compréhension des mécanismes qui président à l'articulation des dimensions interne (liée à la pertinence, la cohérence et l'efficacité des choix stratégiques opérés par les maraîchers) et externe (liée à la force de l'ancrage territorial) de la durabilité, dans la perspective d'une transition agroécologique.
L'objectif de notre projet est que ce débat associe des maraîchers confrontant leurs pratiques et des consommateurs pour en dégager les savoirs sous-jacents et juger de ce qu'ils portent de "généricité technique", mais aussi de "généricité éthique et sociale" partagée avec les citoyens engagés à leurs côtés.
Ces deux dimensions, quoiqu'indissociables, justifient un processus en deux temps, entre maraîchers d'une part, avec les consommateurs citoyens d'autre part. Pour arriver à des contenus formalisés et partageables, l'intervention d'un médiateur tiers, qui puisse formuler les implicites et les réincorporer dans un débat d'où émergeront des savoirs partageables car associés explicitement aux conditions et aux limites de leur construction.