Efficacité et modalités des traitements alternatifs

Les objectifs de HealthyHay sont d'approcher de manière multidisciplinaire les propriétés du sainfoin: déterminer génetiquement et biochimiquement les variétés de sainfoin en Europe ; évaluer de manière comparée les propriétés agronomiques, nutritionnelles et sanitaires. Pour l'équipe de l'INRA, l'objectif est d'explorer les propriétés anthelminthiques des légumineuses riches en tanins et en comprendre les mécanismes, le sainfoin servant de modèle. Ces plantes représentent une alternative aux molécules chimiques pour la maîtrise du parasitisme.

améliorer la santé des animaux agricoles et la qualité des produits dans les systèmes d'élevages européens biologiques et de type «low input». (i)Développer et évaluer des concepts innovants pour sélectionner des génotypes qui présentent les caractéristiques de rusticité et de qualité des produits souhaitées pour les systèmes d'élevages à faible intrants ; (ii) Combiner ces génotypes avec des approches gestionnelles novatrices. C'est particulièrement important dans les cas où ni la sélection ni la gestion ne peut fournir seule des réponses adéquates aux principaux problèmes sanitaires rencontrés (p. ex. mammites, parasitoses), (iii) Évaluer les impacts économiques, éthiques et environnementaux de ces mesures. Le projet doit garantir que ses résultats seront bien acceptés aussi bien par les producteurs que par les consommateurs ; (iv) Mettre sur pied un programme efficient de formation capable de propager rapidement les résultats dans la recherche, la vulgarisation et la pratique.

Mieux connaître les conditions d'approvisionnement en eau d'abreuvement des bovins (puits, forage, adduction, buvettes, abreuvoirs...), connaître les éventuels dispositifs de traitement utilisés. État des lieux le plus exhaustif possible de la gestion de l'eau d'abreuvement sur des élevages bovins en agriculture biologique (année 1).

Dans un second temps, réalisation d'analyses de terrain et interprétation des résultats (année 2).

Prise en compte de l'une des spécificités de l'agriculture biologique et des systèmes herbagers en général: la forte utilisation des prairies par pâturage, qui font que les plus grandes quantités d'eau bues par les vaches sont celles des abreuvoirs extérieurs (année 3).

Evaluer l'impact de l'addition de vermicompost au pâturage, comme alternative pour l'élevage biologique de ruminants au pâturage.

La demande en lapin biologique existe mais elle est limitée du fait de l'inexistence de références
technico-économiques pour concevoir des systèmes et accompagner des conversions ; ainsi que
du manque de références techniques (gestion du parasitisme, du sevrage ...).
Ce projet a donc pour objectifs d'initier l'acquisition de références technico-économiques,
notamment pour l'accompagnement de projets de conversion en AB ; et de produire des données
scientifiques pour optimiser les systèmes de production en place.

Comparaison des écosystèmes microbiens mammaires de bovins laitiers biologiques (sains et souffrant de mammites récurrentes).
Identification des espèces de Bactéries Lactiques présentes au sein de ces écosystèmes.
Identification d'espèces marqueurs d'un écosystème sain vs déséquilibré chez les bovins.
Etablir s'il y a corrélation entre composition/équilibre de cet écosystème et prévalence des mammites

L'objectif du projet est de mieux connaître et comprendre les facteurs de maîtrise d'une approche globale de la santé dans les élevages conduits en agriculture biologique. L'approche éco-pathologique mise en place dans ces élevages fait appel à des méthodes alternatives à l'utilisation des médicaments et à des pratiques préventives pour la gestion de la santé des cheptels. Ce projet fournira des enseignements et des recommandations pour la consolidation et la mise en pratique d'une approche globale de la santé à destination des éleveurs, des conseillers et des vétérinaires, qui se situeront sur deux plans :
• des outils pour améliorer le conseil sanitaire, identifier les facteurs de risque dans les élevages de poulets de chair et pour recommander des mesures préventives pour la gestion de la santé des volailles, outils qui pourront être adaptés à terme pour toutes espèces d'élevage.
• des propositions de méthodes pour consolider le travail au sein des groupes d'éleveurs et en créer d'autres, des dispositifs et réseaux d'observation, des grilles d'analyse pour la réalisation d'audits d'élevage.

L'objectif est d'apporter des premiers éléments de connaissances concernant la valorisation des prairies par des lapins au pâturage. L'analyse des pratiques d'alimentation a montré que le pâturage était une ressource alimentaire privilégiée dans les élevages cunicoles biologique (le lapin est un herbivore).
Dans ce cadre, il est nécessaire d'acquérir des connaissances sur la valeur alimentaire de l'herbe pâturée ainsi que sa consommation par les lapins. La difficulté principale étant la variation de cette valeur alimentaire et de la productivité de la prairie au cours de l'année. Cela permettra d'apporter des données pour réfléchir à un cadre de formulation pour une complémentation des animaux au pâturage.

Afin de résoudre le problème des ascaris (prélèvement des foies et perte sèche de 25 000 € pour la filière Porc Bio Atlantique), amener des références sur des traitements antiparasitaires biocompatibles: traitement anthelminthique traditionnel non pratiqué (questions etiques, pratiques, économiques) & traitements alternatifs (aroma & phyto thérapie). Analyse des impacts techniques et économique des traitements.

- Décrire des indicateurs de santé dans le temps et apporter la preuve du concept de l'existence d'un état / statut de déséquilibre à l'échelle du du troupeau

- Fournir une biblio scientifiques sur les analyses multifactorielles qui proposent un enregistrement à partir de plusieurs indicateurs collectés régulièrement pour une détection précoce d'un déséquilibre

- Concevoir et tester une méthode sanitaire acceptée par les éleveurs et les conseillers qui incluent un outil d'enregistrement pour détecter tôt l'arrivée d'un déséquilibre, et des signaux préventifs pour améliorer la gestion du troupeau.

L'hypothèse de travail est que la diversité des pratiques sanitaires des éleveurs tient à des facteurs individuels mais surtout collectifs (organisation des filières, réseaux de conseil) qui sont peu étudiés. Il s'agit d'analyser, dans le cas des pratiques alternatives à l'usage d'antibiotiques, en élevages bovins et ovins, les rôles respectifs des cahiers des charges publics et privés (AB, autre signe de qualité et conventionnel) dans la définition des normes de production et de gestion sanitaire des élevages, ainsi que l'influence des professionnels de la santé animale.

Le projet consiste à mettre en place une expérimentation basée sur la comparaison de trois systèmes d'élevage produisant de la viande à partir de ressources herbagères (prairies permanentes en zone de montagne). Il s'agit d'étudier l'intérêt de la mixité ovin/bovin, en comparaison à des systèmes spécialisés ovins ou bovins, en termes de production de viande finie et de qualité, de performances et de santé des animaux, de production des prairies, de travail de l'éleveur et d'impacts environnementaux. Le projet est conduit sur le site Inra de Laqueuille (Massif central), en cours de conversion à l'AB.

Adaptation des races bovines mixtes aux systèmes herbagers ou biologiques.

L'objectif est d'évaluer l'influence et l'intérêt de la prise en compte de nouveaux caractères pour améliorer les aptitudes des races mixtes. L'approche associe des recherches en génétique, nutrition, conduite d'élevage et élevage de précision. Elle repose sur une analyse des interactions entre génotypes et milieux, visant à évaluer les capacités d'adaptation des différentes races à des conditions plus ou moins contraintes en terme de niveau d'alimentation et de conduite de la reproduction.

L'accent est mis sur les critères fonctionnels tels que la santé, la reproduction et la longévité des animaux, et sur la production et la qualité de la viande. Le projet, coordonné par l'Allemagne, réunit 8 pays. En France (coordination Idele), les races mixtes étudiées sont la Montbéliarde et la Normande, qui sont
comparées à la race laitière spécialisée Holstein.

Le projet SYNERGIES pour la santé des élevages biologiques, coordonné par l'ITAB, avait pour objectif d'acquérir des références à destination des éleveurs, des conseillers et des vétérinaires
de la filière, et de fournir des leviers d'action adaptés à cette production.
Dans ce cadre, 85 élevages de poulets biologiques ont participé à des enquêtes épidémiologiques (réalisées par l'ANSES) afin de mieux comprendre comment les éleveurs appréhendent et gèrent les problèmes de santé en élevage, et notamment les usages en terme de traitements.
A partir des données collectées auprès des 85 élevages biologiques, les objectifs du projet Trait'bio, ont été de décrire :
(1) Les usages de produits alternatifs par les 85 éleveurs
(2) Les compositions et familles des produits
(3) Les motifs d'utilisation et allégations des fabricants.

Construire un référentiel technique simplifié (RTS) pour la cuniculture AB et analyser la durabilité seront les
objectifs de la tâche 1 de CUNIPAT. La co-construction d'un premier RTS sera (tâche 1.1) menée par l'ITAB en
collaboration étroite avec l'AELBF et la CAB. Après validation et déploiement de l'outil créé (tâche 1.2),
l'analyse complète des données du RTS permettra d'identifier les freins techniques majeurs en termes, de
gestion de la santé des animaux (tâche 1.3) et particulièrement le parasitisme interne, et de potentiel de
production en lien avec l'usage optimum du pâturage. A terme, cela devra permettre de faire évoluer les
pratiques, de redéfinir les critères d'évaluation de l'AB et de mieux analyser la durabilité de ce type de
système (méthode multicritère DIAMOND, équipe SYSED). En perspective, à partir du RTS, des normes
minima d'installation adaptées à la cuniculture AB seront proposées aux instances règlementaires.
Le second objectif de CUNIPAT sera d'analyser, et contribuer à lever les freins entre performances, santé en
cuniculture AB, et particulièrement: la maîtrise du parasitisme et des désordres digestifs en interaction avec
les stratégies d'alimentation (tâche 2). Pour cela un programme de doctorat a débuté (nov. 2014) sur la
question de la maîtrise du parasitisme, associé au projet PROF (févr. 2015-aout 2016, financement GISA)
pour apporter une première preuve de concept sur l'efficacité des tannins condensés naturels pour lutter
contre le parasitisme (helminthes et coccidies) chez le lapin. Cette tâche 2 de CUNIPAT est divisée en 5 soustâches
(détails cf.3), elle contribuera à la mise au point d'un outil simple de calcul de risque métabolique, et
une étude originale des paramètres physiologiques (liés aux animaux) et chimiques (liés aux plantes)
impliqués dans la genèse des troubles métaboliques liés à la sur-ingestion de jeunes plantes. En fin de
projet, l'objectif est aussi de proposer une modélisation empirique et dynamique des relations entre
parasitisme et croissance du lapin au pâturage selon les conditions d'élevage (système cunicole vs. système
mixte ovins-lapins, temps de retour sur les parcelles pâturées, etc.).
Le 3ème objectif de CUNIPAT (tâche 3) sera de concevoir par modélisation-simulation de modes de gestion
intégrés du pâturage en cuniculture satisfaisant des compromis acceptables pour les éleveurs entre
performances productives et sanitaires. Pour ce faire, un modèle mathématique de simulation dynamique
de la gestion du pâturage en élevage cunicole sera développé à partir de connaissances et modèles déjà
disponibles ou produites dans le cadre de CUNIPAT et des projets associés. Ce modèle sera ensuite validé
avec des éleveurs (sous forme de fiches de conseil) pour concevoir et évaluer des modes de gestion intégrés
du pâturage en cuniculture selon les conditions pédo-climatiques et d'élevage (par ex. système mixte).

Identifier les leviers d'action pour réduire améliorer la santé des ruminants, afin de limiter l'utilisation d'intrants médicamenteux de synthèse dans les exploitations d'élevage de ruminants en AB.

Ces leviers seront recherchés à la fois dans l'organisation du conseil en matière de gestion sanitaire, dans la nature des échanges de savoirs et la relation de conseil entre éleveurs et conseillers sanitaires, ainsi que dans les outils mobilisés par les éleveurs pour la prévention et la surveillance de la santé de leurs animaux.

Les principes généraux de l'AB recommandent un mode de production respectueux des équilibres naturels et du bien-être animal qui réponde aux besoins comportementaux propres à chaque espèce animale, et une gestion de la santé animale axée sur la prévention des maladies.
La consolidation et la mise en pratique de méthodes de prévention et de surveillance qui permettent une intervention précoce pour les éleveurs convertis à l'AB ou en conversion est l'objet de ce projet. Il s'attachera à mieux caractériser les pratiques sanitaires des troupeaux de ruminants considérés comme étant « en équilibre » du point de vue de la santé, à proposer des méthodes de prévention et de détection précoce des troubles de santé, et à travailler sur l'appropriation collective par les éleveurs et les conseillers de ces outils. L'objectif général de ce projet est donc d'identifier les leviers d'action pour réduire les pertes d'équilibre sanitaire des troupeaux, afin de limiter l'utilisation d'intrants médicamenteux de synthèse dans les exploitations d'élevage de ruminants en AB. Ces leviers seront recherchés à la fois dans l'organisation du conseil en matière de gestion sanitaire, dans la nature des échanges de savoirs et la relation de conseil entre éleveurs et conseillers sanitaires, ainsi que dans les outils mobilisés par les éleveurs pour la prévention et la surveillance de la santé de leurs animaux.

L'enjeu de cette recherche action est d'accompagner les dynamiques en marche sur le changement de pratiques qu'il soit agricole ou alimentaire, et s'appuyer sur cette matière pour analyser le processus du changement.
Il s'agit d'identifier précisément les freins et les leviers au changement de pratiques qui permettront à la fois de développer des productions de grande qualité environnementale, et d'asseoir un accès à l'alimentation de proximité et de qualité pour tous à l'échelle de notre territoire. Nous ne pouvons pas travailler sur la question de l'alimentation sans adopter une double approche à la fois agronomique (sur l'amélioration des pratiques agricoles) ET sociologique (sur l'évolution des comportements alimentaires et les pratiques agricoles). Le lien entre ces deux dimensions est un processus de changement de pratiques qui est en cours, et que nous allons étudier de façon conjointe entre et avec les agriculteurs et les consommateurs, afin de passer du changement de pratiques à l'installation d'un changement des mentalités dans la durée. L'approche territoriale permet la mise en lien entre les disciplines pour penser l'alimentation dans sa globalité, depuis les pratiques de production jusqu'aux habitudes de consommation, avec un double regard technique et sociologique.