Evaluer l'impact de la protection antifongique (à base de cuivre) sur le comportement de différentes variétés de pomme de terre vis à vis du mildiou.

En prévision de l'évolution prochaine du statut réglementaire de certaines espèces potagères, la
P.A.I.S. réalise depuis 2013 des essais variétaux visant à fournir des références techniques sur les
variétés disponibles en semences biologiques pour les espèces susceptibles de passer « Hors
Dérogation » à court ou moyen terme. En 2016, ces essais ont concerné la carotte de type nantaise,
la tomate, la mâche, le fenouil, la courgette, le navet, le blé noir, la pomme de terre et les salades
(essai mené par le réseau GAB/FRAB de Bretagne). Ils ont, dans certains cas, permis d'identifier des
variétés intéressantes et alternatives aux variétés de référence qui ne sont souvent disponibles qu'en
semences non traitées (exemple du navet botte). Ils confirment pour certaines espèces la qualité des
gammes variétales disponibles en semences biologiques.

Comparer le potentiel agronomique de plusieurs variétés de pomme terre utilisables en AB dans un contexte pédoclimatique donné.

Le but est de créer des références et de voir quelles sont les variétés les mieux adaptées aux conditions pédo climatiques bourguignonnes.

Apporter des solutions aux producteurs pour lutter efficacement contre le rhizoctone. Assurer une veille technique afin de répertorier et tester de nouveaux moyens de lutte, contre le rhizoctone, utilisables en agriculture biologique. Vérifier que le désherbage mécanique par herse étrille ne favorise pas le développement du rhizoctone.

Evaluer l'activité d'une nouvelle préparation à action biostimulante et/ou adjuvante, contre le mildiou de la pomme de terre, utilisée seule ou associée à de la Bouillie Bordelaise.

Evaluation of new formulation of copper fungicides against late blight, on potatoes.

Le taupin appartient au genre Agriotes. Sous ce nom commun taupin peut se retrouver différentes espèces dont 4 présentes en France sont considérées comme nuisibles (Agriotes obscurus, A. sputator, A. lineatus, et A. sordidus). La larve de taupin, ou « ver fil de fer », se nourrit des racines et des tubercules, causant des dégâts importants à la récolte.
Il n'existe pas aujourd'hui d'itinéraires techniques clairement efficaces contre ce ravageur.
La pomme de terre primeur bio représentait 100 T en production en 2013 sur l'ex région Languedoc-Roussillon (Sud et Bio, 2013). Cette production est en développement commercial important sur le circuit d'expédition bio. La pomme de terre est le légume le plus important en tonnage consommé en restauration hors domicile. L'approvisionnement local est possible sur les créneaux précoces et de saison.
Le cahier des charges de l'agriculture biologique impose une stratégie de lutte contre les ravageurs sans utilisation de produits chimiques. Le risque taupin peut être important sur tous les créneaux notamment les créneaux tardifs et il peut entrainer jusqu'à un déclassement complet de certains lots.
En France, des essais sur la production d'arrière-saison de pomme de terre de conservation bio ont été réalisés par le Civam BIO sur 3 années avec différentes modalités testées. La solarisation semble être une technique de lutte intéressante contre le taupin pour cette production-là. Or, cette technique ne peut pas être utilisée pour la pomme de terre primeur bio par manque de soleil à la période de plantation (Rapport Maîtrise des pathogènes telluriques en pommes de terre de conservation, 2009, 2010,2011).

L'objectif des essais est d'identifier des moyens de protection utilisable en Agriculture Biologique et de les évaluer sur culture de pomme de terre primeur et de conservation de plein champ bio pour diminuer les pertes dues aux dégâts d'Agriotes sp., en particulier A. sordidus.

L'objectif principal de cet essai est de comparer le potentiel agronomique de plusieurs variétés de pomme de terre dans un contexte pédoclimatique donné.

Pour ce faire, les sous objectifs opérationnels sont d'évaluer :
- Le rendement
- Le calibre
- Validation d'un itinéraire technique pour la production de pomme de terre en Agriculture Biologique à partir d'intrants disponibles sur l'île.

Evaluer l'activité d'une nouvelle préparation à action biostimulante et/ou adjuvante, contre le mildiou de la pomme de terre, utilisée seule ou associée à de la Bouillie Bordelaise.

Evaluer :
- le rendement,
- le calibre,
- la sensibilité au mildiou
- et la durée du cycle.
Dans un deuxième temps, l'intérêt est d'améliorer les connaissances sur l'itinéraire technique de la production de pomme de terre en Agriculture Biologique à partir d'intrants disponibles sur l'île.

L'objectif du projet ABSOLu (Agriculture Biologique et SOL) est double :
1. Il s'agit de produire des connaissances sur les pratiques pertinentes pour maintenir et améliorer la qualité des sols en cultures légumières et arboriculture biologique (les cultures principales concernées sont la carotte, la pomme de terre et la pomme). Pour cela, il faut d'abord les identifier en s'appuyant sur les connaissances scientifiques et techniques existantes, ainsi que sur l'expérience de producteurs. Ces pratiques seront également mises en oeuvre dans les fermes, et leurs effets sur la qualité des sols doivent être évalués dans le cadre du projet.
2. La montée en compétences des acteurs de l'agriculture biologique (conseillers techniques des coopératives, animateurs FNAB, auditeurs Blédina , producteurs, élèves de lycée agricole, etc.) sur le thème de la gestion de la qualité des sols est également un enjeu majeur de ce projet. Pour cela, la construction du projet doit permettre d'identifier les compétences clés pour la mise en oeuvre de pratiques pertinentes en matière de qualité des sols et adaptées à chaque producteur; et d'accompagner les acteurs ciblés (accompagnateurs et producteurs) dans l'acquisition de ces compétences. Ce projet permettra par ailleurs de concevoir, en fonction des besoins analysés, des outils d'accompagnement des agriculteurs dans le changement de pratiques pour la gestion de la qualité des sols sur le long terme. En effet, la montée en compétences des acteurs doit permettre la poursuite des actions engagées au-delà de la durée du projet et les sorties du projet doivent être d'intérêt général et ainsi bénéficier à toute la filière biologique.