La patate douce (Ipomea batatas), plante d'origine tropicale (famille des Convolvulacées), est parfois cultivée pour la vente directe dans des exploitations biologiques ou conventionnelles du Sud Est avec des variétés à racines orange ou blanche (chair). Elle est mise en place par plantation de boutures racinées ou non produites à partir des racines (mises au préalable en couche chaude).
En 2012, un premier essai réalisé au GRAB en plein champ, avec des plants bio produits par M. Audier, (pépiniériste bio à Aix en Provence) avait permis de comparer 3 distances de plantation (30, 40 et 50 cm) ; la distance de 30 cm avait obtenu le meilleur rendement ; cet essai avait aussi montré les difficultés de récolte et la sensibilité de cette culture aux attaques de taupins et de campagnols.
En 2013 et 2014, les essais avaient pour objectif de comparer respectivement 8 (en 2013) et 10 (en 2014) variétés et origines de plants ; ils ont été réalisés sous abris afin de limiter les attaques de taupins et de campagnols (voir comptes rendus sur site GRAB).
En 2015 l'objectif de valider les résultats antérieurs et d'évaluer les caractéristiques de nouvelles variétés ; il a également pour finalité d'évaluer 2 densités de culture.

L'un des enjeux majeurs de la production maraîchère sous abri en légumes frais est de produire des légumes de qualité et en quantité selon les standards et les leviers définis notamment par différents cahiers des charges. Le contrôle du large cortège de bioagresseurs est déterminant car les dégâts qu'ils génèrent se traduisent très vite en pertes commerciales pour le maraîcher. Le projet 4SYSLEG vise à proposer et expérimenter pas à pas des systèmes innovants notamment en termes de gestion intégrée de la santé des cultures et répondant à une gamme de contraintes de production et de commercialisation (chaînes alimentaires courtes ou longues, agriculture biologique ou intégrée). Dans ce dispositif, conception et évaluation s'appuient sur la complémentarité des connaissances et compétences des scientifiques et praticiens via une démarche de partenariat en continu.

Depuis 2008, le GRAB étudie les possibilités de rotations incluant des cultures moins sensibles afin de diminuer le potentiel infectieux de parcelles fortement infestées par les nématodes. La première partie du travail a permis d'identifier (par enquêtes et tests de sensibilité) un certain nombre de cultures moins sensibles parmi lesquelles la roquette, le poireau, la mâche, l'oignon et le fenouil, qui sont apparues particulièrement intéressantes (voir compte-rendus GRAB L08/LR01 et L09/LR01).
En parallèle, un essai « rotation » a été mis en place entre 2008 et 2011 pour comparer une rotation « moins sensible » à une rotation sensible témoin. Malgré les résultats encourageants obtenus pendant les premières années de cet essai, qui nous ont permis de confirmer la moindre sensibilité d'un certain nombre de cultures aux nématodes à galles (comme la mâche, la roquette ou l'oignon), et d'observer l'intérêt de la solarisation dans la maîtrise des populations de Meloidogyne spp., les conclusions de l'année 2011 sur une culture de courgette révélatrice sont apparues très décevantes. Du fait d'une évolution des infestations très différente dans les 2 tunnels d'essai, et notamment sur la culture d'été 2011 (à cause d'une variété de courgette différente dans chaque tunnel ?), il était difficile de trancher de façon nette sur l'intérêt des 2,5 années de coupure dans l'assainissement des sols (voir compte-rendu GRAB L11 LR 02).
Nous avons donc poursuivi les observations en 2012, avec une variété de courgette identique dans les 2 tunnels, pour tenter de lever les incertitudes liées aux 2 différentes variétés en 2011.

Etudier le comportement agronomique et la qualité commerciale de variété disponibles en semences biologiques comparativement à une référence (bio ou non traité)