La production de légumes sous abri manque souvent de rotation, un des éléments clés au niveau agronomique pour prévenir des problèmes sanitaires et pour préserver un sol fertile et équilibré. De plus, contrairement aux cultures de céréales où on peut laisser la paille, on a tendance en maraîchage à enlever tous les débris de cultures sous abri pour des raisons sanitaires. De cette manière on appauvrit le sol peu à peu en exportant de la matière sans en rajouter.
Pour contrebalancer cet effet, des mesures s'imposent. Un bon moyen est l'installation des couverts dont la biomasse reste dans les serres.
Il est à noter que c'est notamment la quantité en carbone restituée qui est intéressante. La restitution de l'azote joue un rôle secondaire, étant généralement déjà présent en grande quantité sous abri.
Cet essai a pour but de tester différents mélanges d'engrais verts implantés après la culture d'été. Dans cet essai, c'est surtout la faisabilité de ces semis sous des conditions particulières qui est évaluée.

Les objectifs de ces essais seront :
- de vérifier la faisabilité de la technique en maraîchage de plein champ,
- de maintenir le rendement et la qualité des légumes,
- de maîtriser l'enherbement,
- d'améliorer la fertilité du sol et de réduire la perturbation des sols (moins de travail du sol),
- de diminuer les coûts de production (réduire le temps de désherbage et la consommation d'énergie fossile).

L'objectif de cet essai est d'évaluer l'impact de différentes modalités d'implantation d'un couvert végétal (date de semis, espèce(s) semée(s)) en culture d'artichaut de 1ère année (2017) sur les rendements et la dynamique de l'azote.

La production précoce de chou-fleur se plante sous bâche en mars et avril, pour alimenter le marché sur juin et juillet. Cette période en sortie d'hiver est une période de faible activité biologique, donc de minéralisation très faible, et de disponibilités très réduites suite au lessivage hivernal. Pallier aux déficiences des fournitures par le sol par des apports extérieurs s'avèrerait particulièrement coûteux, et par ailleurs, les engrais organiques potentiellement utilisables ont une libération trop lente pour satisfaire correctement et en temps aux besoins du chou-fleur.
Les mesures effectuées à la station vers sur plusieurs cycles ont permis de quantifier les besoins de la culture : Une culture traditionnelle plantée à 24 000 pieds/ha absorbe entre 300 et 340 kg d'azote (variétés FREMONT et AVISO / essais 1998).
La station SECL qui étudie le sujet depuis plusieurs années, a montré tout l'intérêt que l'on pouvait tirer d'un précédent engrais verts (particulièrement la vesce velue seule ou associée à l'avoine), ou encore des retours d'un précédent chou-fleur (valeur mesurée entre 150 et 200 u N /ha).
Il serait donc intéressant de transposer ces enseignements au contexte du chou-fleur d'été. En 2015, une deuxième année d'essai a été mené pour consolider les résultats de 2013 (voir CR 2013).
Par ailleurs la région étant totalement classée zone vulnérable, le couvert hivernal en place est obligatoire, mais pour les zones de terres lourdes une dérogation est possible pour un labour pré-hivernal. Ces deux itinéraires sont donc potentiellement possibles et légaux.

L'objectif de cet essai est multiple :
- Evaluer la contribution d'un précédent engrais à la nutrition d'un chou-fleur précoce
- Permettre par cette implantation une disponibilité en azote précoce pour une meilleure croissance et par là faire une économie d'apport en engrais à libération rapides.
- Quantifier ce que peut apporter ce précédent.
- Déterminer le meilleur itinéraire de mise en oeuvre : hiver en place et enfouissement de surface au
printemps (planches fixes) ou enfouissement précoce par labour d'octobre.

L'implantation d'un engrais vert derrière un légume de type légumineuse est compliquée. La libération tardive de la parcelle ou conditions météo défavorables (sécheresse) à la mise en place, soit il n'est pas réalisé ou il développe très peu de biomasse. Les semis sous couvert, technique inspirée des grandes cultures permettraient d'anticiper les semis .Technique quasi inexistante en production légumière dans la région, des producteurs s'interrogent aujourd'hui sur sa faisabilité. Des essais réalisés en grandes cultures permettent aujourd'hui d'avoir une base de données sur le choix de espèces (vitesse d'implantation, biomasse, plante couvre sol, ...). La station SECL a testé également ces techniques, mais avec des écartements entre-rangs de 90 cm avec des résultats intéressants. Dans la région nord, les écartements inter rangs sont à 70 cm donc moins de lumière pour les plantes couvre sol pouvant entraîner des résultats différents.
Outre l'intérêt fertilisation apporté par les engrais verts, ceux-ci pourraient avoir également une action secondaire sur la gestion des adventices.
Afin de pouvoir apporter des réponses aux producteurs, un essai sera mis en place en 2015 sur une implantation d'un engrais vert dans une culture de chou fleur de saison.

Les objectifs de l'essai sont pour 2015 :
Evaluer la faisabilité d'une implantation d'engrais vert sous couvert d'un chou
Comparaison de différents engrais verts soit seul ou en mélange
Evaluer l'effet compétition de l'engrais vert sur le chou fleur
Evaluer la production de biomasse MF, MS, et C/N de l'engrais vert (Avant destruction)
Evaluer le dynamique azote après récolte et hiver (reliquat fin culture et hiver).
Et pour 2016:
Evaluer la contribution des différents engrais verts à la nutrition Azote du chou fleur précoce
Evaluer la consommation d'azote du chou fleur

« Améliorer la préservation des sols et l'utilisation d'énergie dans les systèmes de production de légumes biologiques par l'utilisation et la gestion de plantes de services agro-écologiques », voilà l'enjeu du projet de recherche européen désigné par l'acronyme SoilVeg, piloté par l'institut italien de recherche en agriculture (CRA), et financé par l'Europe dans le cadre de Core Organic Plus

En région Poitou-Charentes, les producteurs identifient bien le fait que les engrais verts et les couverts végétaux présentent de nombreux intérêts. Cependant, cette pratique est très peu répandue dans les systèmes maraîchers. Les raisons avancées sont les difficultés d'implantation liées à la libération des sols, au choix de la bonne espèce, à la nécessité de bien gérer la biomasse.

Pour avancer sur ce sujet en région, il est donc nécessaire d'acquérir des données et des références adaptées au contexte cultural et pédoclimatique.

Dans le cadre du plan stratégique de la filière Biologique en Wallonie, le Ministre wallon de l'Agriculture, a engagé une convention avec le Centre wallon de Recherches agronomiques (CRA-w), pour la mise en place d'un plan de recherche global « Agriculture Biologique ».
Concrètement cette convention a donné lieu à la constitution d'une « Cellule de recherches et développement Agriculture Biologique », ou Cellule BIO, entièrement dédiée à ce domaine et qui regroupe et organise l'ensemble des compétences et actions des différentes unités de recherche nécessaires à la réalisation du programme de recherche AB. A court terme, la Cellule BIO a pour mission de mettre en place et de piloter un programme de recherche couvert par la convention.
Ce programme de recherche, établi en concertation avec le secteur de l'Agriculture Biologique, prévoit l'analyse des systèmes de production biologique dans leur globalité et leur diversité. Les actions sont couplées avec des recherches en agriculture conventionnelle et bio visant à améliorer l'autonomie protéique des élevages et la production de protéine locale pour l'alimentation des animaux.

L'objectif général du programme Eco-phyto est l'évaluation de systèmes permettant de diminuer les traitements phytosanitaires... (50%)
Le projet GEDUBAT (GEstion Durable des BioAgresseurs Telluriques), coordonné par le Ctifl, fait partie du programme DEPHY Expé, co-financé par l'Onema dans le cadre du plan Ecophyto. Il vise à tester, sur 6 ans, des techniques alternatives permettant la réduction des pathogènes telluriques sur les cultures afin de pouvoir diminuer les traitements.
Sur le site expérimental suivi par le GRAB, la priorité est la gestion des nématodes à galles (Meloidogyne spp.), facteur n°1 limitant la production et la possibilité de cultiver certaines cultures (melon...). Le dispositif envisagé concerne 2 tunnels froids cultivés en AB.

Gestion en agriculture biologique de la fertilisation d'un chou-fleur de mars à partir d'engrais verts semés sous couvert ou après récolte d'une céréale.

De très bon résultats avec THS et OPA sur enherbement de la salade. Mais effet dépréciateur sur les poids de récoltes car tassement. A confirmer sur d'autres cultures