Les objectifs généraux de BIOPIPER sont de : (1) concevoir et mettre au point la production durable des deux plantes et de proposer des outils innovants de biocontrôle ; (2) mettre en synergie les compétences de partenaires aux mandats complémentaires sur une thématique non explorée et prometteuse en protection agroécologique des cultures.
Ces objectifs généraux se déclinent en 6 objectifs opérationnels correspondant aux actions du projet : (1) Animer, coordonner et gérer les activités des partenaires, sur 3 pôles d'activités (recherche, réglementation, valorisation) ; (2) Concevoir, mettre au point et optimiser la production des deux plantes ; (3) Produire et caractériser sur le plan phytochimique des extraits des plantes sauvages et cultivées ; (4) Mesurer l'efficacité des extraits sur divers bioagresseurs de caractère générique et d'importance économique à La Réunion et à l'échelle nationale ; (5) Apporter les connaissances réglementaires en vue de l'utilisation commerciale de la production des plantes ou des extraits ; (6) Diffuser les résultats pour un transfert réussi auprès des bénéficiaires.
BIOPIPER affiche des objectifs scientifiques (acquisition de connaissances et mise au point de modalités de gestion) et économiques (compétitivité de la filière). Il intègre aussi, dès son origine, des objectifs sociaux (transfert auprès des agriculteurs) et environnementaux (protection agroécologique des cultures). Ces objectifs s'appliquent à différentes situations ou approches agricoles, en particulier celle de l'Agriculture Biologique, et permettent de contribuer à la mise au point de systèmes de cultures économes en intrants.

- Mettre au point et tester deux stratégies innovantes de gestion combinée de la fertilité du sol et de l'enherbement en maraichage biologique diversifié
- Évaluer les performances des systèmes de culture innovants (fertilité du sol, impacts sur la qualité de l'eau, autonomie vis-vis des intrants organiques, résultats techniques et économiques)
- Diffuser les connaissances acquises et les méthodes développées aux maraichers et futurs maraichers

« Améliorer la préservation des sols et l'utilisation d'énergie dans les systèmes de production de légumes biologiques par l'utilisation et la gestion de plantes de services agro-écologiques », voilà l'enjeu du projet de recherche européen désigné par l'acronyme SoilVeg, piloté par l'institut italien de recherche en agriculture (CRA), et financé par l'Europe dans le cadre de Core Organic Plus

La patate douce principalement importée d'Espagne, d'Israël et des USA connait depuis
quelques années une amorce de développement dans notre région. Le climat, les sols et
l'expérience en production de pomme de terre sont des facteurs favorisants ainsi que la
relocalisation souhaitée par les metteurs en marché Français. La sécurisation de cette nouvelle
production passe par la maitrise des techniques de production. Trois parcelles sur les cinq
conduites en Bio dans le Roussillon en 2015 ont été suivies par le Civambio66 afin
d'enregistrer les itinéraires techniques mis en oeuvre, d'évaluer les récoltes (état sanitaire et
rendement) et de proposer des améliorations. La mise au point d'un ou plusieurs itinéraires
techniques en fonction de la taille des parcelles et du niveau de mécanisation sont nécessaires
pour accompagner le développement de cette culture.
L'objectif de cet essai est d'évaluer l'itinéraire technique de la patate douce en conduite Bio, sur trois sites de production

Programme d'Approbation et de Régularisation des Matières Alimentaires en protection des cultures

Il est aujourd'hui important de travailler au niveau national et européen au développement et à la mise sur le marché de solutions de bio-contrôle nécessaires à l'agriculture biologique mais accessibles aussi aux filières agricoles conventionnelles.

Il est donc essentiel de continuer à monter des dossiers d'approbation au sens du règlement CE n°1107/2009 pour des substances naturelles, afin de contribuer positivement à l'essor du bio-contrôle. L'objectif de cette mission est donc de réaliser de nouveaux dossiers d'approbation pour des produits de bio-contrôle.

Tester différentes méthodes de protection des cultures de poireau contre Phytomyza gymntoma afin de trouver une alternative efficace aux voiles insect proof. Mieux comprendre le vol de ce ravageur.

Proposer au maraîcher un outil de surveillance (simple et ergonomique) des problèmes phytosanitaires (calendrier de vigilance) et des solutions techniques pour les principaux problèmes sanitaires des cultures maraîchères.

Etablir des références techniques, économiques et sociales en maraîchage bio diversifié sur la région Basse-Normandie.

Les objectifs de l'essai sont multiples :
- Évaluer l'intérêt d'un mode de conduite de la culture de tomate en serre non
tuteurée/non taillée par rapport à un mode de conduite tuteurée/taillée en terme de
rendement, qualité sanitaire et de temps de travail lié aux opérations culturales.

- Mieux appréhender les facteurs de succès de ce mode de conduite, notamment sur
l'aspect variétal et l'importance du caractère déterminé ou non déterminé de la
croissance des variétés utilisées.

tester diverses méthodes de protection des cultures de concombre contre les pucerons :
essai d'introduction précoces d'auxiliaires avec des plantes relais (2014, 2015, 2016)
protection par diffusion d'huiles essentielles répulsives (2016)

Comparer le potentiel agronomique de plusieurs variétés de pomme terre utilisables en AB dans un contexte pédoclimatique donné.

Comparer le potentiel agronomique de plusieurs variétés de batavia utilisables en AB dans un contexte pédoclimatique donné

Comparer l'impact d'un apport de différents fertilisants organo-minéraux sur la production.

Obtenir l'Approbation communautaire en substance de base de la Lécithine (Art. 23) au règlement CE n° 1107/2009

En prévision de l'évolution prochaine du statut réglementaire de certaines espèces potagères, la
P.A.I.S. réalise depuis 2013 des essais variétaux visant à fournir des références techniques sur les
variétés disponibles en semences biologiques pour les espèces susceptibles de passer « Hors
Dérogation » à court ou moyen terme. En 2016, ces essais ont concerné la carotte de type nantaise,
la tomate, la mâche, le fenouil, la courgette, le navet, le blé noir, la pomme de terre et les salades
(essai mené par le réseau GAB/FRAB de Bretagne). Ils ont, dans certains cas, permis d'identifier des
variétés intéressantes et alternatives aux variétés de référence qui ne sont souvent disponibles qu'en
semences non traitées (exemple du navet botte). Ils confirment pour certaines espèces la qualité des
gammes variétales disponibles en semences biologiques.

Ce travail s'intègre dans un dispositif mis en place par le GRAB depuis plusieurs années et destiné à acquérir des références sur différentes espèces de diversification en culture biologique d'hiver sous abris dans le Sud Est : variétés disponibles en semences biologiques ou conventionnelles non traitées sur différents créneaux de production.
Cet essai a pour objectif la comparaison de 16 variétés et de 2 densités de céleri branche vert pour la production de printemps sous abris destinée au marché de frais. Culture sensible au froid (dégâts de gel dès 0°C, zéro végétatif = 5°C), le céleri branche peut difficilement être planté avant mi février en abri froid dans notre région.
Le céleri branche vert a été choisi pour cet essai car c'est le type le plus cultivé dans la région ; le type doré est plus sensible à la montaison et peu demandé en marché de frais.

Le maraîchage biologique s'appuie sur la mise en oeuvre de cultures diversifiées qui permettent la pratique des rotations et la commercialisation de produits variés, indispensables en vente directe. Il est cependant nécessaire de fournir aux maraîchers des références locales sur le choix variétal (si possible en semences biologiques), le calendrier de culture, le potentiel de rendement agronomique...

Dans cet optique, le GRAB réalise depuis 2000 des essais sous abris et en plein champ dans le Sud Est sur de nombreuses espèces, notamment les choux.

Ainsi, après 2 essais réalisés en chou pointu sous serres en 2012 et 2013, cet essai avait pour objectif d'évaluer, en plein champ, différentes variétés (hybrides F1 et populations) sur un créneau traditionnel de culture en Provence : plantation d'automne, récolte de printemps.

Evaluation de la gamme variétale disponible en graines biologiques et non traitées sur un créneau fin
de saison pour conservation
En 2015, une deuxième année d'essai est réalisé afin de valider les résultats de 2014. Les variétés
qui n'ont pas présenté d'intérêt en 2014 n'ont pas été reconduites.

Le puceron noir est le principal ravageur de la culture du concombre. La lutte biologique peut permettre une bonne gestion de ce ravageur quand les auxiliaires s'installent correctement dans les abris. Ces dernières années, l'inoculation d'auxiliaires n'a pas toujours bien fonctionné dans le nord de la Bretagne, et le puceron noir a causé des pertes importantes chez certains professionnels bretons.
L'objectif de cet essai est d'évaluer différent produits «alternatif s» aux propriétés répulsives et/ou insecticides afin d'observer leurs effets sur la pression des ravageurs, en particulier le puceron noir, et sur la santé des concombres sous abri froid en production en agriculture biologique.

Evaluer l'effet de plusieurs facteurs influençant la conservation des potimarrons et des butternuts pour améliorer la durée de conservation.

- Améliorer les techniques de détection de la mouche mineuse en parcelle de poireaux, à l'aide de pieds de ciboulette. Déterminer une corrélation entre les piqûres de nutrition sur les feuilles et les dégâts observés en parcelle.
- Tester des stratégies de préparations insectifuges
- Tester des stratégies de préparations insecticides

La production de poivron biologique sous abri froid est présente dans de nombreuses exploitations en Provence. En circuit long comme en circuit court, le choix variétal s'oriente surtout vers des hybrides F1 à fruits allongés (3/4 long et ½ long) récoltés vert ou rouge à maturité ; en circuit court, la recherche de diversité conduit les maraîchers à cultiver également des variétés diversifiées, hybrides F1 et populations, de forme et de couleur diversifiées (carré, corne, petit Marseillais, de couleurs jaune, orange ou chocolat à maturité).

Poivron rouge carré
Une des variétés de Poivron (Poivron rouge carré)

Évaluation des différentes variétés
Afin d'évaluer les variétés (disponibles en semences biologiques ou conventionnelles non traitées) de poivron doux en culture biologique sous abris froid, le GRAB a réalisé en 2014 une évaluation de différents types de poivron.

La relocalisation d'une partie de la production agricole, dans un contexte foncier tendu, suscite une forte demande pour des systèmes agricoles écologiquement intensifs, associant les cultures (entre autres) sur de petites surfaces.
L'association étroite (appelée agroforesterie) de l'arboriculture et du maraîchage, pour des producteurs valorisant au détail ou en demi-gros, nécessite un accompagnement technique et méthodologique pour la conception de systèmes techniquement performants et économiquement viables.
Le projet SMART vise ainsi à identifier les systèmes existants, les caractériser pour en identifier les potentialités et mieux accompagner les porteurs de projets vers des systèmes de cultures adaptés à leurs contraintes particulières.

En région Poitou-Charentes, les producteurs identifient bien le fait que les engrais verts et les couverts végétaux présentent de nombreux intérêts. Cependant, cette pratique est très peu répandue dans les systèmes maraîchers. Les raisons avancées sont les difficultés d'implantation liées à la libération des sols, au choix de la bonne espèce, à la nécessité de bien gérer la biomasse.

Pour avancer sur ce sujet en région, il est donc nécessaire d'acquérir des données et des références adaptées au contexte cultural et pédoclimatique.

Obtenir l'homologation de l'huile de tournesol en tant qu'insecticide, en tant que Substance de Base au sens du Règlement CE n°1107/2009.

Dans les productions biologiques de pépinière (production de jeunes plants maraîchers), les terreaux utilisés pour la multiplication sont majoritairement, voire uniquement, composés de tourbes.
Cependant cette matière première est prélevée dans un milieu naturel fragile et en forte régression
dans les pays occidentaux. Elle est donc soumise aux lois relatives à la protection des zones humides et, ainsi, son extraction est limitée dans de nombreux pays européens (Allemagne, Angleterre, France...).
La production de plants maraîchers consomme énormément de terreau, et donc de tourbe, notamment en Agriculture Biologique (le recours à des plants produits par des professionnels permettant de diminuer la charge de travail sur les exploitations pour l'élevage des plants ainsi que le désherbage de la culture). L'utilisation massive de terreau pose donc question, ce qui pousse certains opérateurs de la filière bio en France et en Europe à réglementer l'utilisation des terreaux (sur la base de leur teneur en tourbe). La recherche d'alternative à la tourbe est donc nécessaire. L'objectif de l'étude présentée est d'évaluer différents terreaux fabriquées à la ferme, composés essentiellement de matières premières locales ou régionales utilisables en AB, exempts de tourbe, pour le semis et l'élevage de plants de légumes et d'évaluer ensuite post plantation, la reprise des plants et le rendement obtenu pour différentes espèces de légumes.
Concrètement, il s'agit d'évaluer la qualité des plants produits et la qualité des mottes obtenues selon les terreaux fabriqués pour plusieurs espèces de légumes aux exigences agronomiques et durées d'élevage contrastées : la mâche, l'oignon, la courge potimarron et le chou brocoli. Ces espèces ont été choisies car elles appartiennent à différentes familles botaniques, afin des tester différents systèmes racinaires, différentes durées d'élevage, différents types de mottes. Les espèces support de cette étude sont la mâche (motte pressée de petite taille et durée d'élevage court), le brocoli (minimotte et élevage de durée moyenne), et le potimarron (motte pressée de grande taille et durée d'élevage court).

MUSCARI (Mélanges botaniques Utiles aux Systèmes de Culture et Auxiliaires permettant une Réduction des Insecticides) est un projet CASDAR lancé en 2014 qui a pour but de faciliter l'utilisation et la compréhension de la biodiversité fonctionnelle par les agriculteurs. Il rassemble de nombreux partenaires de différentes filières (arboriculture, grandes cultures, maraîchage et vigne). Les expérimentations de 2015 sur les différents protocoles de collecte possibles ont permis de confronter 4 méthodes : le filet fauchoir, l'observation visuelle, les pièges jaunes englués et le piégeage à cornet. Les résultats de l'étude ont fait apparaitre que le filet fauchoir et l'observation visuelle étaient les deux méthodes les plus corrélées. Par ailleurs en considérant le temps consacré à l'échantillonnage, l'observation visuelle semble présenter le meilleur compromis entre le temps investi et les informations obtenues.
Les essais réalisés en 2016 consistent à évaluer l'intérêt de 5 mélanges fleuris, pour augmenter les populations d'auxiliaires indigènes.

Comparer le potentiel agronomique de plusieurs variétés de concombre hollandais utilisables en AB dans un contexte pédoclimatique donné.

Obtenir l'Approbation communautaire en substance de base de la Lécithine (Art. 23) au règlement CE n° 1107/2009
Dépôt du dossier
Admissibilité

Enquêter les maraîchers du Nord-Pas de Calais pour connaître leurs besoins et leurs acquis en matière de diversification fruitière.
L'enquête est menée en parallèle chez les maraîchers belges et chez les arbo NPDC et Belgique.

Comparer différents itinéraires techniques de pépinière de poireaux en pleine terre pour évaluer qualité de plants, temps de travaux (mise en place et désherbage), pénibilité du travail et rentabilité économique.

Ce travail s'intègre dans un dispositif de cultures de diversification d'hiver sous abris, mis en place sur la station du GRAB depuis plusieurs années dans l'objectif d'acquérir des références sur les plannings de productions et le choix variétal pour différentes espèces.
Cet essai a pour objectif la comparaison de différentes variétés de blette à côtes blanche ou de couleur.
En mini blette sous abris, suite à des essais réalisés en 2009-2010 et 2011-2012, une nouvelle évaluation a été réalisée à l'automne et au printemps, pour étudier des variétés adaptées à la production sous abris d'automne-hiver et disponibles en semences biologiques ou conventionnelles non traitées.
Le dispositif de culture a été choisi à partir des pratiques des agriculteurs, et afin d'optimiser les conditions de culture : plantation mi-septembre, récolte de novembre à avril, densité proche de 4 plants/m2, culture sur planche paillée (paillage biodégradable) et irrigation au goutte à goutte.

- Evaluer l'efficacité de produits répulsifs vis-à-vis de la mouche de la carotte (Psila rosae).

Vue que dans un avenir proche, la carotte ne pourra plus avoir de dérogation pour l'utilisation de semences non traitées, il s'agit de voir le comportement des variétés de carottes nantaises uniquement disponibles en semences Bio, dans le département du Gard

Tester des variétés de carottes uniquement disponibles en semences Bio pour voir si elles sont à la hauteur de BOLÉRO.

Il s'agira d'évaluer l'intérêt de quelques préparations sur l'installation des pucerons sur une culture de concombre en AB sous abris froids.

La culture de courge (Cucurbita spp) tient une place importante dans les exploitation maraîchères biologiques du Sud Est. La diversité des espèces et variétés offre une large gamme en forme, taille, aspect et couleur, mais cette complexité rend le choix variétal difficile. Par ailleurs, en circuit court comme en circuit long, la demande s'oriente vers des courges de petite taille (poids < 1.5 kg) afin de permettre une vente à la pièce, sans découpe préalable.
Cet essai a pour objectif de comparer, en culture biologique de plein champ, des variétés de petites courges (Butternut, potimarron et diversification), disponibles en semences bio ou conventionnelles non traitées, afin d'obtenir notamment des références sur le rendement et le calibre.

L'objectif de ces essais est dans un premier de mieux connaître le cycle biologique du ravageur à travers un suivi de piégeage dans des haies et dans des parcelles de fraises, afin de connaître les périodes d'activité. Les pratiques du producteurs seront enregistrées, et les abords de la parcelles caractérisés afin d'identifier des pratiques/situations à risque. Dans un deuxième temps, des essais produits seront réalisés.

Cet essai s'inscrit dans le cadre du programme CASDAR AGATH (Gestion agro-écologique du puceron Aphis gossypii et du thrips Thrips tabaci en culture de melon ou de poireau).
Les plantes répulsives sont des plantes perturbant l'installation des ravageurs dans les cultures à travers la production et l'émission de composés organiques volatils (COV). De nombreux ravageurs, dont la plupart des espèces de pucerons, réagissent en effet aux odeurs émises par certaines plantes et utilisent cette information chimique pour localiser et sélectionner leurs plantes-hôtes. Le puceron Myzus persicae est par exemple attiré par l'odeur de ses plantes-hôtes mais son comportement de recherche peut être affecté par les COV émis par certaines plantes situées à proximité. Les plantes aromatiques ainsi que celles de la famille des Lamiaceae et des Alliaceae sont celles qui produisent des composés répulsifs et qui peuvent potentiellement être utilisées pour contrôler les populations de ravageurs. Valorisables ou non commercialement et sans effet négatif sur les cultures, les plantes répulsives peuvent être introduites à proximité ou au sein-même des parcelles cultivées. Les travaux sont menés avec l'appui scientifique de l'UMR PSH de l'INRA de Montfavet qui dispose d'une expertise sur le pathosystème poivron-Myzus persicae. L'objectif de cette année est d'évaluer l'intérêt de plantes répulsives (romarin) au sein d'une culture de melon, pour limiter la colonisation et la multiplication des pucerons.

La biodiversité fonctionnelle consiste à favoriser autour des cultures des espèces végétales qui vont attirer, héberger, nourrir les insectes auxiliaires indigènes (notamment les punaises prédatrices), participant au maintien des populations de ravageurs sous le seuil de nuisibilité économique. L'objectif est donc de transposer cette technique pour améliorer la lutte contre les aleurodes et les acariens tétranyques, qui sont parmi les principaux ravageurs sous abri dans le Sud de la France.
Après un important travail de bibliographie en 2006, 22 espèces végétales hôtes des principales punaises mirides et anthocorides avaient été testées sur la station du GRAB en 2007 et 2008. Ces essais avaient permis de sélectionner des espèces rustiques, compétitives vis-à-vis des adventices, hébergeant des populations importantes de mirides (Macrolophus et Dicyphus), sans entraîner de pullulations de ravageurs.
Le souci (Calendula officinalis) et l'inule visqueuse (Dittrichia viscosa) ont ainsi été testées chez des maraîchers de 2009 à 2011 ; cependant l'inule visqueuse a été écartée des essais car elle héberge exclusivement Macrolophus melanotoma, espèce inféodée à D. viscosa et incapable de s'installer sur tomate (information issue de la bibliographie récente et confirmée par nos identifications). Les travaux en 2012 se sont donc concentrés sur le souci, ainsi que sur certaines Géraniacées et Labiacées, qui avaient montré un réel intérêt dans les essais de 2011. De nouvelles bandes florales ont été plantées à partir de 2013 sous les abris dans 2 exploitations maraîchères (AB) pour renforcer encore la proximité avec la culture, et ménager aux mirides des conditions d'hibernation moins rigoureuses qu'en extérieur.

Par ailleurs, les pucerons n'épargnent malheureusement aucune culture. Pour faire face au manque de solutions à la disposition des producteurs, le GRAB explore plusieurs pistes, dont celles des produits homologués compatibles avec le cahier des charges AB.

Il s'agit de mettre en place une collection variétale de Navet (disponibles en semences Bio et non traitées) pour voir leur résistance aux maladies comme l'alternaria, maladie que l'on a souvent lorsque l'on cultive les Navets sous voile pour lutter contre la mouche.

La salade est la culture dominante en hiver sous abris en Provence, mais elle présente de nombreux problèmes sanitaires en agriculture biologique ; la mise en place de cultures de diversification est une alternative, qui impose cependant des références précises sur le choix variétal, le calendrier de culture, le potentiel de rendement agronomique et financier...
La culture d'oignon bottes est une culture potentiellement intéressante à intégrer dans les rotations sous abris : famille différente (Alliacées), culture peu ou pas sensible aux ravageurs et maladies de la salade (nématodes, mildiou, Sclerotinia, pucerons ...). Cette espèce est surtout cultivée en plein champ, et on dispose de peu de références régionales sous abris (variétés, planning de production, rendement ...).

Ce projet s'inscrit dans le contexte actuel de recherche de moyens plus durables de protection des cultures, cela concerne l'agriculture conventionnelle mais également l'agriculture biologique pour lesquelles le remplacement du cuivre et la recherche d'alternatives efficaces aux produits phytosanitaires de synthèse (Plan Ecophyto, rapport Herth et feuille de route du MAAPRAT sur le Biocontrôle) constitue un important challenge. Ce projet prévoit d'évaluer l'intérêt des huiles essentielles dans des stratégies de protection des cultures sur les principales maladies des cultures (mildious de la pomme de terre, de la vigne et de la salade, tavelure du pommier) en s'appuyant à la fois sur les connaissances empiriques existantes et sur des recherches scientifiques en laboratoire (in vitro et in vivo) et au champ.

Améliorer les techniques de lutte contre le mildiou tout en réduisant les quantités de cuivre appliquées.

- Augmenter la productivité de la culture biologique de pomme de terre (rendement, qualité) tout en veillant au respect de l'environnement.

- Optimiser la fertilisation en définissant un plan ou des plans de fumure adaptés (sur la base de mesure de valeurs fertilisantes, de la composition des produits, de la connaissance des courbes de minéralisation, de la fourniture du sol et des besoins de la plante)

- Mieux valoriser la fertilisation apportée à la pomme de terre afin d'améliorer la nutrition de cette dernière et de réduire le lessivage de l'azote

- Mesurer l'impact économique des différents plans de fertilisation

Identifier et tester des techniques et/ou des produits utilisables en agriculture biologique permettant de limiter le développement de la galle argentée au cours du stockage

Identifier les variétés adaptés au mode de production biologique pour les différents créneaux de commercialisation afin d'orienter la filière (producteurs, collecteurs, expéditeurs et vendeurs) dans le choix et le développement des variétés

Evaluer l'impact de la protection antifongique (à base de cuivre) sur le comportement de différentes variétés de pomme de terre vis à vis du mildiou.

L'objectif de cet essai est de tester différentes huiles essentielles (associées à des émulsifiants) pour lutter contre le mildiou de la laitue Bremia lactucae. Les essais sur 3 ans concernent la pépinière puis des cultures sous abris. Ces essais s'inscrivent dans le cadre du CASDAR HE porté par l'ITAB.

La fertilisation en maraîchage biologique est sans aucun doute encore un vaste domaine à explorer. Le manque de références sur les besoins des cultures d'une part, et sur les possibilités de fournitures du sol par minéralisation d'autre part, amène bien souvent les producteurs à « naviguer à vue » en utilisant des doses standards, qui ne reposent pas sur des bases agronomiques éprouvées.
Les suivis réalisés par le GRAB depuis 2003 montrent qu'il est possible de diminuer les doses d'engrais azotés, sans perte de rendement. La marge de manoeuvre est très importante en bio, où les fournitures par le sol sont sans doute largement sous-estimées. Des essais de fertilisation en maraîchage biologique sont donc encore nécessaires afin de revoir les barèmes et permettre le calcul de doses mieux adaptées.
L'objectif de cet essai est d'étudier la fertilisation azotée de la salade d'hiver en culture sous abri. Sur ce créneau, les températures de sol sont basses et les fournitures d'azote par minéralisation sont limitées, un apport d'azote peut donc se justifier. L'essai comporte 6 modalités (3 doses d'azote et 3 formes d'engrais différentes) et 2 répétitions. Les mesures et observations portent notamment sur la teneur en azote du sol, la vigueur des plantes et le rendement.